
Le CAC 40 perd les 7.000 points

Le CAC 40 retombe sous 7.000 points. Conquis pour la première fois en novembre 2021 lors du rallye boursier causé par les bons résultats des vaccins anti-covid, puis perdu en 2022 avec la chute des marchés, ce seuil symbolique avait été retrouvé début 2023 et conservé depuis, hors le court krach de mars lié aux difficultés des banques régionales américaines.
Cette fois, c’est l’incertitude sur les taux et la dégradation des perspectives économiques qui ont emporté l’indice phare parisien. Ce 3 octobre, il a clôturé en baisse de 1,01%, à 6.997,05 points. Après un mois de septembre noir, le CAC 40 abandonne déjà 2% lors des deux premières séances d’octobre. De son côté, l’Euro Stoxx 50 navigue aussi à un plus bas depuis mars dernier. Mardi, il a perdu 1%, à 4.096,33 points.
Hausse des taux
Le rendement souverain américain à 10 ans gagnait 10 points de base (pb) en fin de journée, à 4,79%, établissant un nouveau sommet depuis 2007. Il bondit de près de 70 pb depuis début septembre. Le Bund allemand à 10 ans flirte de nouveau avec les 3%.
Les pertes des indices actions ont été accentuées par la publication des chiffres de l’emploi américain meilleurs que prévu mardi après-midi. Les nouvelles offres d’emplois (Jolt) ont rebondi de manière inattendue en août tandis que les chiffres du mois précédent ont été revus à la hausse. Les économistes s’attendaient à un repli sous la pression des hausses de taux de la Réserve fédérale. Ce chiffre est d’autant plus important qu’il est publié en amont du rapport mensuel sur l’emploi du département du Travail, attendu vendredi.
Faute de dégradation du marché de l’emploi, les investisseurs intègrent la perspective de voir les taux des banques centrales demeurer élevés pour une période prolongée. Le vice-président de la Réserve fédérale (Fed), Michael Barr, a déclaré que le plus grand défi pour la banque centrale américaine consistait à déterminer combien de temps laisser les taux d’intérêt à un niveau élevé afin de s’assurer que l’inflation soit maîtrisée.
De son côté, la présidente de la Fed de Cleveland, Loretta Mester, a indiqué penser que la Fed «pourrait bien avoir besoin de relever» les taux d’intérêt une fois de plus cette année et de les maintenir à un niveau élevé «pendant un certain temps» pour maîtriser l’inflation.
Selon le baromètre FedWatch de CME Group, le marché estime à 29,7% la probabilité d’un relèvement de 25 points de base des taux de la Fed en novembre, contre 16,4% il y a une semaine.
(Avec Agefi-Dow Jones)
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