
Le Brexit contraint le Royaume-Uni à augmenter sa dette

Le Royaume-Uni devra s’endetter davantage que prévu en raison du ralentissement économique attendu après le vote en faveur d’une sortie de l’Union européenne, a annoncé mercredi le ministre des Finances, Philip Hammond, lors de la présentation au Parlement du premier projet de budget (Autumn statement) depuis la victoire du camp du Brexit en juin dernier. La Grande-Bretagne devra emprunter au cours des cinq prochaines années 122 milliards de livres (143,5 milliards d’euros) de plus que prévu avant le référendum du 23 juin, a précisé Philip Hammond, alors que la dette publique devrait atteindre un pic à 90,2% du produit intérieur brut (PIB) lors de l’année fiscale 2017-2018.
«La Première ministre et moi-même restons fermement attachés à un retour des finances publiques à l'équilibre aussi rapide que possible (...) tout en laissant suffisamment de souplesse pour soutenir l'économie à court terme», a dit Philip Hammond.
L’Office for Budget Responsibility (OBR), l’organisme public qui établit les prévisions économiques servant de base au budget, prévoit désormais une progression du PIB britannique de 1,4% en 2017, contre une précédente estimation de 2,2% en mars, et de 1,7% en 2018, contre 2,1% en mars. Les prévisions du mois de mars avaient été établies sur l’hypothèse d’un vote favorable au maintien de la Grande-Bretagne dans l’Union européenne lors du référendum du 23 juin. La Grande-Bretagne devrait afficher un déficit public de près de 22 milliards de livres sur l’exercice 2019-2020, qui constituait encore tout récemment la date-butoir fixée par le prédécesseur de Philip Hammond, George Osborne, pour parvenir à l'équilibre, selon les prévisions de l’OBR.
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