
Le baril de pétrole repasse au-dessus des 80 dollars

Le contrat à terme à échéance novembre 2021 sur le Brent est repassé mardi au-dessus de 80 dollars le baril, montant jusqu’à 80,75 dollars/baril tôt dans la séance après avoir déjà rebondi de +1,8% lundi pour clôturer à un plus haut de trois ans. Le contrat novembre 2021 sur brut WTI américain est repassé lundi au-dessus de 75 dollars/baril pour la première fois depuis juillet. Plus globalement, les cours du pétrole grimpaient pour une sixième journée mardi, inversant les pertes de la semaine passée, en raison des craintes d’une offre restreinte, tandis que la flambée des prix du gaz naturel liquéfié (GNL) et du charbon continue à apporter un soutien également à l’or noir.
Les investisseurs s’attendent à ce que les perturbations d’approvisionnement aux Etats-Unis liées aux ouragans doivent se poursuivent plus longtemps que prévu, à un moment où la demande reprend en raison de l’assouplissement des restrictions liées covid-19.
Les ouragans Ida et Nicholas, qui ont balayé le golfe du Mexique en août et en septembre, ont endommagé des plateformes, des pipelines et des centres de traitement, plaçant à l’arrêt l’essentiel de la production «offshore» pendant des semaines.
Risque hivernal
En outre, les principaux exportateurs de pétrole africains comme le Nigeria et l’Angola auront du mal à augmenter leur production jusqu’aux quotas proposés par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep)jusqu’à fin décembre à cause de problèmes de sous-investissements et de maintenance persistants, qui continuent d’entraver la production. D’autres pays membres de l’Opep+ qui ont réduit leur offre depuis avril 2020 afin de s’aligner avec la baisse de la demande, pourraient connaître également des difficultés à redémarrer une production plus forte pour répondre aux besoins croissants en carburant alors que les économies se redémarrent, comme au Japon.
Les pénuries d’essence qui s’aggravent au Royaume-Uni, à cause d’un manque de chauffeurs de camions-citernes dans le cadre du Brexit, provoquent des «achats panique» d’automobilistes inquiets et s’ajoutent à l’impression d’une crise énergétique.
Avec hausse des prix du gaz naturel (dont le GNL) et du charbon, la demande de pétrole pourrait augmenter de 0,5 million de barils par jour (mbj) supplémentaires, soit 0,5% de l’offre mondiale. Certains analystes voient également la hausse des prix de l’énergie remonter si l’hiver s’avère plus froid que prévu dans l’hémisphère nord.
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