
La reprise économique ne doit pas faire oublier les vrais risques

Alors que l’économie mondiale continue à montrer des signes d’amélioration, la Banque des règlements internationaux (BRI) identifie, dans son rapport annuel publié le 25 juin, quatre risques qui, outre la géopolitique, menaceraient la viabilité de la croissance: une hausse de l’inflation, des tensions en cas de retournement des cycles financiers, le poids de la dette privée ainsi que la montée du protectionnisme. «Dans une large mesure, ces risques trouvent leur origine dans le trio de menaces mis en lumière dans le précédent rapport annuel: une croissance de la productivité anormalement faible, une dette mondiale historiquement élevée et une marge de manœuvre extrêmement réduite pour l’action des pouvoirs publics», écrit la BRI en préambule.
Parallèlement, le contexte politique a provoqué des changements sur les marchés, estime la banque des banques. Les intervenants «ont détourné leur attention des politiques monétaires au profit des événements politiques», modifiant «les schémas de corrélations et de risque» traditionnels, note l'édition du 26 juin de l’Agefi Quotidien. «Aux amples fluctuations que connaissaient les positions en fonction de l’appétit [...] pour le risque a commencé à se substituer une plus grande différenciation sectorielle et géographique», affectant aussi le marché des changes. En outre, l’incertitude politique s’est décorrélée de la volatilité des marchés financiers, «historiquement faible».
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