
La réforme du droit du travail pourrait être retardée

Emmanuel Macron semble prêt à prendre un peu plus de temps que prévu pour réformer le droit du travail, a déclaré le secrétaire général de la CGT à l’issue d’un entretien avec le chef de l’Etat qui recevait mardi les partenaires sociaux avant d’engager une série de mesures sociales controversées.
«Le calendrier a l’air d’avoir bougé», a dit Philippe Martinez aux journalistes. «J’ai cru comprendre que l’agenda rapide qui était prévu n’est pas aussi rapide que ce que j’avais pu comprendre, l'échéance de fin août et du 1er septembre a l’air plus floue, mais, après, c’est lui qui décide.»
Reçu avant lui à l’Elysée, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, avait pressé Emmanuel Macron, qui avait dit vouloir boucler ce dossier social au pas de charge, d'éviter toute précipitation. Le chef de l’Etat, qui recevait ensuite Jean-Claude Mailly (FO), devait aussi rencontrer Pierre Gattaz (Medef), François Asselin (CPME), Alain Griset (U2P), François Hommeril (CFE-CGC) et Philippe Louis (CFTC).
L’entourage du président a par la suite précisé qu’il appartiendra au Premier ministre et à la ministre du Travail de fixer la date de bouclage de la réforme du droit du travail. «Le président de la République est très attaché à la répartition des rôles entre le président qui fixe un cap (...) charge au Premier ministre et à la ministre du Travail d'établir un calendrier opérationnel et de discuter dans le détail des mesures.»
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