
La Place financière de Paris tisse son réseau d’alliances

Plus de 1.700 personnes sont attendues ce mardi et ce mercredi aux rencontres de Paris Europlace, avec comme point d’orgue le discours du Premier ministre, Edouard Philippe, à midi. Du côté des annonces gouvernementales, beaucoup a été dit et fait depuis 2016 pour améliorer l’attractivité de la Place financière de Paris. Chez les acteurs privés, d’autres annonces sont attendues durant ces deux jours, notamment l’officialisation, ce matin, d’un partenariat entre Paris Europlace et son tout nouvel homologue japonais, FinCity Tokyo.
«Sur des sujets d’importance mondiale, comme la finance verte, la compétition peut être source d’émulation et accélératrice de projets, mais l’objectif doit être, à long terme, la coopération entre les places financières, dans le sens de l’initiative nouvellement lancée de la World Financial Center Alliance [WFCA]», explique Arnaud de Bresson, président de la WFCA et délégué général de Paris Europlace.
Le dispositif Emergence intéresse Tokyo
Les deux associations représentant les places financières de Paris et Tokyo ont signé, le 27 juin dans la capitale japonaise, un protocole d’accord. Celui-ci prévoit trois grands domaines de coopération. Tout d’abord, la mise en œuvre d’initiatives destinées à faire émerger des gestionnaires d’actifs. L’initiative Emergence – le fonds d’incubation de Place qui soutient des asset managers de petite et moyenne taille pour les aider à grandir – intéresse particulièrement Tokyo, qui pourrait s’en inspirer. Le sujet a d’ailleurs occupé une bonne partie des débats lundi après-midi lors d’un séminaire organisé par NewAlpha AM, le gestionnaire d’Emergence, avec les délégations française et nippone.
Paris Europlace et FinCity Tokyo comptent également développer leurs échanges sur les fintech. La finance verte et l’investissement ESG (environnement, social et gouvernance) constitueront le troisième champ de coopération.
Cet accord a aussi l’avantage de positionner Paris sur la carte mondiale des places financières. Un choix qui n’aurait pas été si évident pour Tokyo il y a quelques années, Londres ou New York apparaissant comme des partenaires plus naturels.
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