
La nouvelle «affaire» Huawei entretient la déprime des marchés

L’annonce hier soir de l’arrestation le 1er décembre à Vancouver de Meng Wanzhou, la directrice financière de l'équipementier en télécoms chinois Huawei, a ravivé les inquiétudes des marchés financiers. Le ministère canadien de la Justice n’a pas précisé les motifs de cette arrestation mais cette décision de mettre à mal la trêve commerciale de 90 jours conclue le week-end dernier entre les Etats-Unis et la Chine. Selon plusieurs sources de presse, l’arrestation de Meng Wanzhou est liée à une violation des sanctions contre l’Iran instaurées par Washington.
Les Bourses asiatiques ont fini en forte baisse. L’indice Nikkei a abandonné 1,9%, le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong a perdu 2,5% et l’indice Shanghai composite a cédé 1,7%.
Même tendance en Europe. En fin de matinée, le CAC 40 perdait 2,27% à 4.832 points. A Francfort, le DAX cédait 2,32% et à Londres le FTSE 100 reculait de 2,50%. Les investisseurs se réfugient un peu plus sur les valeurs sûres: sur le marché obligataire, le rendement du Bund allemand à dix ans revient à 0,260%, contre 0,277% mercredi soir.
Huawei a confirmé l’arrestation de sa dirigeante et a déclaré que peu d’informations lui avaient été fournies concernant les accusations portées contre elle. Dans un communiqué, l'équipementier télécoms chinois a ajouté «n'être au courant d’aucun agissement répréhensible» de la part de Meng Wanzhou. Pékin s’est montré plus véhément. «Nous exigeons des deux parties [Canada et Etats-Unis] que des clarifications nous soient fournies au plus vite quant aux motifs de cette détention», a lancé le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang.
Les autorités canadiennes ont déclaré que Meng Wanzhou, arrêtée lors d’une correspondance au Canada entre deux vols, avait été placée en détention à la demande des Etats-Unis et qu’elle comparaîtrait vendredi devant un tribunal.
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