
La guerre des changes revient au menu du G20 Finance

Les ministres des Finances et banquiers centraux des pays du G20, qui se retrouvent à Washington à l’occasion des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale jusqu'à dimanche, reparleront des dévaluations compétitives. Le ministre des Finances indien Arun Jaitley a rappelé que «les pays doivent éviter des mesures protectionnistes et s’abstenir de dévaluations compétitives».
Son homologue japonais Taro Aso et le secrétaire au Trésor américain Jack Lew sont allés dans son sens jeudi, en soulignant conjointement l’importance pour tous les pays «d’honorer leurs engagements pris au G7 et au G20 en matière de taux de change». La dernière réunion du G20 Finance à Shanghaï, en février, a entraîné des spéculations sur un éventuel accord entre pays pour assurer un statu quo sur les devises - accord démenti jeudi par David Lipton, premier directeur général adjoint du FMI.
Le Japon est en ligne de mire. Le gouverneur de la Banque du Japon Haruhiko Kuroda a qualifié d’«excessive» la hausse du yen depuis le début de l’année, utilisant pour la première fois cet adjectif pour qualifier l'évolution de la monnaie japonaise. Celle-ci traitait à 108,8 pour un dollar vendredi, contre plus de 120 en début d’année. Les cambistes estiment que la BoJ pourrait intervenir directement sur le marché des changes pour endiguer l’appréciation de sa devise, en s’appuyant sur le fait que le G20 comme le G7 s’accordent aussi à considérer comme indésirables les excès de volatilité et les mouvements désordonnés du marché des changes.
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