
La guerre commerciale affecte déjà l’économie selon la BCE

La chute des prix des actions à la suite des annonces de hausse des droits de douane sur l’acier et l’aluminium, et l’incertitude croissante sur ce sujet, ont déjà contribué à durcir les conditions financières » a déclaré ce vendredi, Benoit Coeuré, le membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), lors d’une conférence organisée à Cernobbio en Italie. Alors que les investisseurs s’interrogent sur la prolongation de la politique de quantitative easing (rachats d’actifs) en zone euro, en raison d’un ralentissement économique possiblement accentué par les tensions commerciales, le représentant de la BCE estime que les effets de ces tensions ne seront sensibles qu’à long terme.
Benoit Coeuré ne se prononce donc pas directement sur les conséquences du conflit sino-américain en matière de politique monétaire, mais souligne qu’en « alimentant l’incertitude sur les marchés, les craintes concernant la guerre commerciale accroissent la volatilité sur les marchés des actions, ce qui ne contribue pas à soutenir la croissance et l’emploi ».
A moyen terme, une hausse générale des tarifs douaniers de 10% ferait baisser la croissance mondiale d’un point, selon le modèle économique de la BCE, a indiqué Benoit Coeuré. Les Etats-Unis seraient plus affectés que l’Europe.
Le président américain Donald Trump a ravivé les tensions commerciales vendredi matin, en annonçant avoir donné pour instruction au bureau du représentant américain au commerce (USTR) de préparer la mise en place de droits de douane sur des produits chinois représentant 100 milliards de dollars d'échanges commerciaux. Le dirigeant présente cette mesure comme une réponse aux «représailles injustes» de Pékin en début de semaine. En réaction, les indices boursiers européens s’inscrivaient en légère baisse à la mi-séance.
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