
La France s’oriente vers un acquis de croissance de 5,5% à fin juin

La France évolue actuellement dans un «entre-deux» sanitaire et économique, juge l’Insee dans la note de conjoncture qu’elle vient tout juste de publier. Après la chute de 8,2% du produit intérieur brut (PIB) en moyenne annuelle enregistrée en 2020, la diffusion des variants du Covid-19 coexiste désormais avec la progression de la vaccination, tandis que les signes de lassitude des agents économiques face aux nombreuses mesures de restrictions toujours en vigueur ne doivent pas masquer la résistance relative de la consommation, de l’investissement et de la production industrielle.
Dans ce contexte, l’Insee table sur une progression du PIB d’environ 1% au premier trimestre 2021, ce qui permettrait à l’activité de revenir autour de 4% sous son niveau d’avant-crise.
Croissance de 1% au deuxième trimestre
Dans l’hypothèse d’une levée progressive des restrictionsà partir de la mi-avril, l’activité augmenterait de 1% entre avril et juin par rapport au trimestre précédent et le PIB se situerait alors à 3% en deçà de son niveau d’avant-crise. A l’issue du premier semestre, l’acquis de croissance annuelle ressortirait ainsi à 5,5%.
Sous l’influence principale de la hausse des prix de l’énergie, l’inflation sur un an devrait atteindre 1% en mars puis 1,3% en juin 2021, contre +0,4% en février dernier, en retenant un cours du baril de Brent stabilisé à 60 dollars.
La Banque de France doit dévoiler le lundi 15 mars ses prévisions de croissance pour 2021. En début de semaine, son gouverneur, François Villeroy de Galhau, a indiqué s’attendre à un chiffre bien supérieur à 5%. De son côté, le gouvernement table sur une croissance 6% cette année.
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