
La croissance française restera sur sa lancée au premier semestre 2018

La croissance française restera soutenue au premier semestre 2018, mais pas plus que le rythme suivi depuis la fin de l’année 2016, selon les prévisions publiées ce mardi par l’Insee. Le PIB, qui progresserait de 0,6% au quatrième trimestre 2017, gagnerait 0,5% au premier trimestre 2018, puis 0,4% au deuxième. Alors que la croissance de la France serait inférieure en 2017 à la moyenne de la zone euro (+1,9% contre +2,4%), le rythme serait équivalent début 2018.
L’Insee, qui estime que « la France garde la cadence » souligne l’optimisme actuel des chefs d’entreprise, au plus haut depuis début 2008. « Les différents secteurs sont à l’unisson, qu’il s’agisse de l’industrie (où les perspectives générales d’activité atteignent des niveaux inédits depuis 17 ans), des services marchands (qui continuent à bénéficier, entre autres, du retour des touristes), ou de la construction » affirment les conjoncturistes.
En 2018, « La croissance serait tirée par la vigueur de la demande globale ». Au contraire de ce qui s’est passé en 2017, le commerce extérieur cesserait de peser sur l’activité. S’agissant de la demande interne, le calendrier fiscal ne jouerait pas en faveur du pouvoir d’achat, relève l’Insee. La hausse de la CSG interviendra en effet le premier janvier, de même que celle des taxes sur les carburants, tandis que la baisse des cotisations sociales n’aura lieu pleinement qu’en octobre. En moyenne, sur l’ensemble de l’année, la politique fiscale décidée par Emmanuel Macron obérera donc le pouvoir d’achat des ménages. D’une part, le revenu des ménages diminuerait de 20,4 milliards d’euros avec la hausse de la CSG. Les autres hausses de la fiscalité (tabac, énergie...) représenteraient, elles, 8,5 milliards. À l’inverse, les ménages recevraient 24,4 milliards d’euros, avec les allégements de cotisations, la baisse de l’ISF et la mise en place du PFU, la baisse de la taxe d’habitation, ainsi que la généralisation du crédit d’impôt pour l’emploi à domicile.
Au total sur l’année 2018, « la combinaison de ces hausses et de ces baisses augmenterait les prélèvements obligatoires sur les ménages d’environ 4,5 milliards d’euros, ce qui ôterait –0,3 point à l’évolution du pouvoir d’achat (la contribution des mesures de fiscalité directe serait positive à +0,2 point de RDB, mais celles de fiscalité indirecte serait de –0,5.point) » écrit l’Insee.
D’où une progression du pouvoir d’achat limitée à +0,6% en dépit de fortes créations d’emplois (100.000 emplois marchands par semestre). Le taux de chômage diminuerait faiblement, d’ici la fin juin –horizon de la prévision-, en raison de la baisse du nombre d’emplois aidés. Il serait de 9,4% le 30 juin.
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