
La croissance faiblit au Royaume-Uni et en France

L'économie britannique a connu au premier trimestre son rythme de croissance le plus faible en cinq ans, ce qui ne plaide pas en faveur d’une hausse des taux d’intérêt de la Banque d’Angleterre (BOE) lors de sa prochaine réunion en mai. Le produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni a progressé de 1,2% sur un an et de 0,1% par rapport au quatrième trimestre 2017, selon la première estimation de l’Office britannique de la statistique (ONS) publiée ce vendredi.
Ces chiffres constituent un ralentissement flagrant par rapport au trimestre précédent, au cours duquel l'économie avait crû de 0,4%. Le consensus tablait en moyenne sur une hausse de 1,4% du PIB sur un an et de 0,3% sur un trimestre. L’ONS a indiqué que la contraction du secteur de la construction avait pesé sur la croissance économique du Royaume-Uni, mais a précisé que l’impact des épisodes neigeux au premier trimestre avait été limité.
En France, la croissance a ralenti plus que prévu au premier trimestre, tombant à 0,3% sous l’impact notamment d’une consommation des ménages atone et d’une nette décélération des investissements des entreprises, selon la première estimation publiée ce vendredi par l’Insee. Il s’agit de la hausse la plus faible depuis le troisième trimestre 2016. L’institut confirme dans le même temps celle de 0,7% enregistrée sur les trois derniers mois de 2017. Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur une hausse de 0,4% du PIB. La Banque de France avait revu sa prévision pour la période à +0,3% début avril.
L’acquis de croissance pour 2018, à savoir l'évolution du PIB cette année si l’activité stagnait au cours des trois prochains trimestres, se situait à 1,2% au 31 mars. La demande intérieure finale, traditionnel moteur de la croissance française, a contribué positivement au PIB à hauteur de 0,3 point (contre 0,5 au 4e trimestre). La contribution des variations des stocks des entreprises, très volatile, a été nulle (après -0,4 au trimestre précédent), de même que celle du commerce extérieur, qui avait dopé de 0,6 point le PIB des trois derniers mois de 2017.
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