
La croissance américaine rebondit de 2,6% au troisième trimestre

La croissance américaine a dépassé les attentes au troisième trimestre. Le produit intérieur brut (PIB) a augmenté à un taux annualisé de 2,6% par rapport au trimestre précédent, a annoncé jeudi le département du Commerce dans son estimation préliminaire, mettant fin à deux baisses trimestrielles consécutives au premier (-1,6%) et au deuxième trimestre (-0,6%). Deux trimestres affectés par les fluctuations brutales du commerce extérieur et des stocks. Les économistes interrogés par Reuters avaient prévu un rebond de la croissance du PIB à un taux de 2,4 %.
La croissance économique américaine a rebondi plus que prévu dans un contexte de baisse continue du déficit commercial, mais cela surestime la santé de l'économie, car les fortes augmentations de taux d’intérêt de la Réserve fédérale ont freiné les dépenses de consommation mais aussi l’investissement dans l’immobilier résidentiel.
Baisse des importations
«L’augmentation du PIB réel reflète les hausses des exportations, des dépenses de consommation, des investissements non résidentiel, des dépenses du gouvernement fédéral et des gouvernements des États et locaux, qui sont en partie compensées par une baisse de l’investissement résidentiel et par la variation des stocks. Les importations, qui sont une soustraction dans le calcul du PIB, ont diminué», explique le Bureau of Economic Analysis dans un communiqué.
Le déficit commercial s’est fortement réduit, en partie parce que le ralentissement de la demande a réduit la facture des importations (-6,9% contre +2,2% au deuxième trimestre). Les exportations ont également augmenté pendant une grande partie du dernier trimestre (+14,4% contre +13,8%).
La croissance des dépenses de consommation, qui représentent plus des deux tiers de l’activité économique aux États-Unis, a ralenti à 1,4% par rapport au rythme de 2% du trimestre d’avril à juin. Celles-ci sont soutenues par un marché du travail vigoureux, qui fait grimper les salaires.
L’investissement dans le résidentiel chute de 26,4% sur le trimestre, après -17,8% entre avril et juin, approchant la dégringolade enregistrée au deuxième trimestre 2020 (-27,4%) en pleine crise du coronavirus.
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