La croissance accélère plus que prévu aux Etats-Unis

Xavier Diaz
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La croissance de l'économie américaine s’est accélérée au quatrième trimestre 2021, grâce notamment à la reconstitution des stocks des entreprises pour répondre à la reprise de la demande. Cela qui permet aux Etats-Unis d’afficher sur 2021 leur plus forte croissance depuis près de 40 ans.

Le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 6,9% en rythme annualisé, selon la première estimation du département du Commerce, après 2,3% au troisième trimestre. La croissance est supérieure aux attentes des économistes interrogés par Reuters qui prévoyaient en moyenne +5,5% et dans le haut de fourchette de leurs estimations.

Sur l’ensemble de 2021, la première économie mondiale enregistre ainsi une croissance de 5,7%, sa meilleure performance annuelle depuis 1984, après une contraction de 3,4% du PIB en 2020, la plus forte depuis 74 ans.

Effet stock

À lui seul, le mouvement de reconstitution des stocks a représenté une contribution positive de 4,9 points de pourcentage à l'évolution du PIB au quatrième trimestre 2021. Les dépenses de consommation ont quant à elles augmenté de 3,3% en rythme annualisé au quatrième trimestre après +2% sur les trois mois précédents.

Ce rebond a toutefois montré des signes d’essoufflement en fin d’année, la reprise de l'épidémie de Covid-19 pesant sur la consommation et perturbant l’activité de nombreuses entreprises industrielles ou de services.

«Alors que le PIB a dépassé les attentes au quatrième trimestre 2021, la reconstitution des stocks a été responsable de l’essentiel. Le variant Omicron a durement touché l’activité en décembre et cela s’est poursuivi jusqu’en janvier, nous préparant à un chiffre du PIB faible pour le premier trimestre 2022», estiment les économistes d’ING qui s’attendent à une reprise dès le deuxième trimestre. «La Fed est bien consciente de ces risques et la conférence de presse de Jerome Powell suggère qu’elle est prête à faire face à la faiblesse économique à court terme, en particulier avec des pressions inflationnistes ne montrant aucun signe de ralentissement», ajoutent-ils.

Plein emploi

La poursuite de la reprise économique, qui a contribué à la forte baisse du chômage tout en alimentant l’inflation, est l’un des principaux facteurs qui ont conduit mercredi la Réserve fédérale à annoncer qu’elle relèverait « bientôt » ses taux d’intérêt. Une première hausse est attendue en mars tandis que le marché commence à intégrer cinq hausses cette année.

Parallèlement le département du Travail a annoncé jeudi une baisse des inscriptions au chômage aux Etats-Unis lors de la semaine au 22 janvier, à 260.000 contre 290.000 (révisé contre 286.000) la semaine précédente, en ligne avec les attentes. La moyenne mobile sur quatre semaines s'établit à 247.000 contre 232.000 (révisé) la semaine précédente. Le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités s’est élevé à 1,675 million lors de la semaine au 15 janvier, la dernière pour laquelle ces chiffres sont disponibles, contre 1,624 million la semaine précédente.

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