
La City perd de sa superbe parmi les places financières mondiales

New York ne se contente pas de maintenir son premier rang parmi les places financières mondiales. Selon le dernier palmarès publié hier par la société britannique Z/Yen, la ville est même parvenue à creuser l’écart avec Londres, qu’elle devance désormais de 17 points. Aux prises avec les affres du Brexit, la capitale britannique est même menacée par Hong Kong qui la talonne à la troisième place, affichant deux points de moins. Singapour et Shanghai occupent respectivement la 4e et la 5e place de ce classement, qui note 104 centres financiers dans le monde à partir de 134 indicateurs.
«La concurrence au sein des dix premières places financières est rude, explique Michael Mainelli, directeur exécutif au sein de Z/Yen Group. Londres reste deuxième mais la montée en puissance des centres asiatiques et celle d’autres centres européens constituent des signes inquiétants». La capitale britannique a d’ores et déjà rétrogradé de la première à la quatrième place pour ce qui relève des activités bancaires. Une étude publiée hier par EY signale que 1.000 emplois en banque d’investissement ont déjà été relocalisés à partir de Londres dans un hub en Europe continentale depuis le référendum.
Paris en profite clairement. A l’occasion de cette 26e édition, la capitale française a fait une remontée spectaculaire de dix places et s’installe désormais en 17e position. «Les critères de notation objectifs sur Paris n’ont pas beaucoup évolué depuis le dernier palmarès, explique Mike Wardle, responsable des indices au sein de Z/Yen Group. En revanche, c’est au niveau de la perception de Paris comme place financière que l’on ressent les plus gros changements». Les perspectives de croissance restent importantes : sur un échantillon de 15 villes, la capitale française se situe en bas de classement pour ce qui est des infrastructures (13e) et du capital humain (14e). «On peut penser qu’une amélioration dans ces deux secteurs permettrait de booster encore davantage la place de Paris», indique Mike Wardle.
En revanche, Paris ne figure pas parmi les dix plus grands centres fintech mondiaux. Pour la première fois, le cabinet d’études a recensé les places financières les plus importantes dans ce domaine : avec quatre villes chinoises dans le top 5, la prédominance des places asiatiques est incontestable. Pékin, Shanghai s’arrogent ainsi les deux premières places, suivies par New York puis Canton (4e) et Shenzhen (5e).
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