
La Chine fait sauter les verrous de son système financier

Au terme d’une visite du président américain Donald Trump en Chine durant laquelle ce dernier a une nouvelle fois réclamé une plus grande ouverture du marché local, le secrétaire d’Etat aux finances chinois Zhu Guangyao a indiqué ce matin que le plafond des participations des firmes étrangères dans les coentreprises de courtage de valeurs mobilières et de dérivés et de fonds d’investissement est relevé à 51%, avec un effet immédiat, mais une fois rédigées les clauses particulières.
Ce nouveau plafond sera en outre complètement supprimé au bout d’un délai de 3 ans après l’application de cette mesure. Il s’appliquera également après un délai de 3 ans aux compagnies d’assurance-vie et sera aussi levé mais au bout de 5 ans.
Les actifs bancaires chinois détenus par les investisseurs étrangers se sont fortement érodés au cours de ces dernières années pour tomber à un niveau d’environ 2.900 milliards de yuans à la fin d’année dernière, soit une part de seulement 1,3% dans le total, alors qu’elle avait un point haut de 2,4% il y a 10 ans.
Les investisseurs étrangers, ainsi que le secteur financier chinois, ont fait un bon accueil à l’initiative. New China Life Insurance a gagné plus de 9% à la Bourse de Shanghaï, Ping An Insurance 5,4% et China Pacific Insurance Group 4,5%. Cette décision intervient néanmoins dans un contexte où les flux d’investissement étrangers au sein de la Chine tendent à se tasser, alors que les investissements chinois à l'étranger accélèrent, notamment dans la finance. Malgré un contrôle des changes strict pour limiter les sorties de capitaux et l’ouverture de nouveaux canaux pour drainer l’argent de l’extérieur, les capitaux ont continué de sortir de Chine au troisième trimestre, d’un montant estimé par Natixis à 80 milliards de dollars, en net ralentissement.
Plus d'articles du même thème
-
La Chine riposte aux Etats-Unis et donne un nouveau coup de massue aux marchés
Les actions européennes plongent de nouveau après que Pékin a dévoilé une série de mesures en réponse aux droits de douane américains. -
La Chine cherche la bonne réponse à la guerre commerciale
Le gouvernement chinois s’est pour l’instant contenté de mots, et défend encore la valeur de sa devise. Pékin s'est aussi rapproché de Séoul et Tokyo. -
Washington applique à ses partenaires commerciaux un calcul simpliste
Les Etats-Unis ont annoncé l’application de droits de douane particulièrement élevés contre la plupart des pays du monde. Présentés comme «réciproques», ces «tariffs» découlent en réalité de l’application d’une formule mathématique basique.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions