
La BoE milite pour une réglementation de l’effet de levier non bancaire

Sarah Breeden, directrice exécutive de la stratégie de stabilité financière et des risques à la Banque d’Angleterre (BoE), a déclaré lundi lors d’une conférence organisée avec les Associations internationales des produits dérivés (Isda) et des hedge funds (Aima) que la communauté financière avait fait trop peu de progrès dans la gestion des risques liés à l’effet de levier en dehors des banques. Après le drame vécu fin septembre outre-Manche sur les fonds de pension britanniques dont la gestion actif-passif reposaient sur des swaps de taux, les régulateurs doivent faire en sorte d’améliorer la transparence sur l’effet de levier de l’ensemble du système financier. «Au-delà de l’amélioration de la transparence, les régulateurs devront réfléchir à la meilleure façon de s’assurer que l’effet de levier est bien géré», a-t-elle ajouté. Les banques devraient améliorer leurs tests de résistance et exiger des contreparties qu’elles fassent preuve d’une plus grande transparence concernant leur effet de levier caché, selon Sarah Breeden. Les courtiers devraient avoir accès aux données sur l’effet de levier global d’un fonds donné, et pas seulement sur la partie à laquelle ils contribuent.
Plus d'articles du même thème
-
Les cours de Bourse des gestionnaires d'actifs ne sont pas épargnés par la bataille des tarifs douaniers
L'Agefi a calculé et compilé les variations de cours enregistrées par les gestionnaires d'actifs cotés en Bourse sur les séances du 3 et 4 avril 2025 après les annonces américaines sur les droits de douane. -
Le nouveau dilemme européen du déploiement de Bâle 3
Sans parler de retour en arrière ou de dérégulation, l’Europe semble désormais consciente d’être allée plus vite et plus loin que les autres juridictions en matière de règlementation bancaire. L’optimisation des règles qui restent encore à produire dans le cadre de la transposition du dernier paquet bancaire de Bâle 3 et de la mise en œuvre de la FRTB cristallise l’attention du secteur. -
Thomas Verdin (BM&A Reg Tech) : «L’application des règles de Bâle a un coût opérationnel important»
La finalisation des règles de Bâle obligera les banques, qui étaient habilitées à n’utiliser que des méthodes internes de mesure des risques, à comparer ces résultats avec une méthode dite standard, à partir de données externes. Thomas Verdin, directeur associé de BM&A Reg Tech, explique simplement quelles sont les implications opérationnelles de ces changements.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions