
Kepler Cheuvreux installe son modèle particulier dans le courtage
Kepler Cheuvreux s’impose dans l’univers du courtage. L’intermédiaire a de nouveau changé de dimension en 2013, avec l’intégration de CA Cheuvreux, l’ex-courtier européen du Crédit Agricole. Avec 15,1% du capital, la banque verte a rejoint UniCredit (5,2%) au tour de table d’un Kepler Cheuvreux qui sert désormais de plate-forme de recherche actions pour ses deux partenaires.
Le groupe affiche désormais plus de 200 millions d’euros de revenus. Depuis la réunion des équipes au 1er septembre, et après une lourde restructuration chez Cheuvreux, il compte 530 collaborateurs. Allié à CA CIB dans le primaire actions, le courtier a participé aux introductions en Bourse de Blue Solutions, Numericable et Tarkett. Il revendique aussi la plus large couverture en Europe avec 700 valeurs suivies.
Dans le même temps, Kepler Cheuvreux a conservé un modèle multi-local, avec des bureaux dans dix pays européens. «La recherche et la vente doivent être proches des sociétés suivies. S’agissant de l’exécution, nous avons relocalisé en 2013 des équipes de Londres vers Paris pour le traitement de l’ensemble des valeurs européennes à partir de notre plate-forme parisienne», explique Laurent Quirin, directeur général du groupe.
Là où le Crédit Agricole accumulait les pertes, Kepler Cheuvreux pourra-t-il inverser la tendance? «Le modèle est rentable, grâce à l’effet taille lié à l’intégration de CA Cheuvreux, répond Laurent Quirin, qui communiquera ses résultats lorsqu’ils auront été audités. Nous avons terminé la phase d’investissement dans la recherche et la plate-forme d’exécution». L’intermédiaire entend consolider ses accords avec UniCredit et le Crédit Agricole et n’a pas d’autre partenariat en vue à ce stade.
Il compte aussi sur sa diversification. Alors qu’il réalisait début 2013 la moitié de ses revenus hors du courtage actions, dans le crédit, les produits structurés et le corporate finance, l’arrivée de Cheuvreux a fait retomber cette part à 30%. L’idée est de la faire remonter à 50%. Le groupe travaille notamment à un point d’entrée unique sur les différentes plates-formes de trading obligataire. Il a aussi acquis en décembre Derivatives Capital, un spécialiste français des produits structurés. «Nous n’avons ni activités pour compte propre, ni gestion d’actifs ni banque privée, et nous n’en développerons pas, car nous ne souhaitons pas concurrencer nos clients», affirme en revanche Laurent Quirin.
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