
Hausse surprise des stocks de pétrole aux Etats-Unis

Aux Etats-Unis les stocks de pétrole brut ont enregistré une hausse inattendue la semaine passée selon les statistiques officielles, mettant les cours sous pression sur des marchés à cran après l’accumulation de nouvelles contradictoires ces derniers jours.
Les stocks de brut ont augmenté de 2,5 millions de barils, selon les chiffres de l’EIA (Energy information administration), déjouant les attentes des marchés qui tablaient sur une baisse de 455.000 barils. L’EPI a expliqué cet accroissement par l’arrêt de la production des raffineries évalué à 186.000 barils par jour, les stocks d’essence et de distillats augmentant sensiblement.
Le WTI perdait 0,29% à 47,51 dollars peu après la publication des chiffres avant d’accentuer son recul à -1,78% à 46,80 dollars vers 17H, la hausse des stocks outre-Atlantique faisant craindre une saturation de l’offre, déjà responsable de la faiblesse des cours ces deux dernières années. Le Brent a tenté de résister lors de l’annonce avant d’accuser une perte de 1,13% à 49,02.
Mardi l’American petroleum institute (API) a publié ses propres statistiques confirmant la hausse inattendue des stocks américains de brut, une hausse de 4,5 millions de barils durant la semaine s’achevant le 19 août. Les analystes avaient tablé sur une baisse de 455.000 barils.
Ces statistiques ont précipité le recul du prix du WTI de plus de 1 dollar à 47,07 dollars vers 13H30, effaçant les gains de la session précédente. Le Brent a reculé de 69 centes (1,4%) à 49,27 dollars le baril, un recul remarqué après la session précédente marquée par une brève incursion au dessus de 50 dollars sur l’annonce d’un possible accueil positif de l’Iran à l’initiative de l’Opep pour redresser les prix de l’or noir.
Les pays producteurs doivent se rencontrer en Algérie les 26 au 28 septembre. Le rendez-vous pourrait offrir l’occasion d’une nouvelle tentative des pays producteurs pour remédier à la faiblesse des cours du pétrole. Mais les marchés n’osent y croire, échaudés par l'échec d’une tentative similaire lors de la réunion de Doha en avril, tant les intérêts des pays concernés divergent. Le premier ministre irakien a indiqué, mardi, que son pays n’a pas encore fait le plein de sa part de marché, laissant entendre que son gouvernement ne restreindrait pas sa production dans le cadre d’un éventuel accord de l’Opep.
«Je ne vois pas le sens pour l’Arabie Saoudite, particulièrement, de s’imposer une contrainte significative sur sa production alors qu’il y a une grande capacité de gaz de shistes aux Etats-Unis d’intervenir assez rapidement», explique Ric Spooner, chef analyste marché à CMC Markets. Il voit les prix dériver vers 45 dollars le baril au cours des prochains jours.
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