
Euronext veut s’offrir Allfunds Group pour 5,5 milliards d’euros

Après les rachats des Bourses de Dublin, Oslo et Milan ces dernières années, Euronext semble prêt à reprendre sa politique d’acquisitions. L’opérateur boursier européen a annoncé mercredi avoir soumis une offre indicative pour racheter Allfunds Group et être en «discussions actives» avec les principaux actionnaires de la plateforme de distribution de fonds à ce sujet.
Dans un communiqué distinct, Allfunds a précisé que cette offre, d’un montant de 8,75 euros par action, se composait de 5,69 euros en numéraire et de 0,04059 nouvelle action Euronext par titre Allfunds. Cette offre valorise Allfunds à 5,5 milliards d’euros, selon les calculs de l’agence Agefi-Dow Jones.
Allfunds a indiqué que Euronext l’avait informé avoir engagé des discussions avec la société d’investissement américaine Hellman & Friedman et la banque française BNP Paribas, qui détiennent conjointement 46,4% du capital social d’Allfunds, afin d’obtenir leur soutien à l’offre.
Euronext chute en Bourse
«Le conseil d’administration d’Allfunds Group évalue actuellement le projet d’offre», a souligné Allfunds qui ne participe pas aux discussions en cours. «Il n’existe aucune certitude quant à la réalisation d’une transaction ou aux conditions dans lesquelles une telle transaction pourrait avoir lieu», a précisé la société.
Allfunds est une plateforme d’administration et de distribution de fonds. Créée en 2000 en Espagne, elle donne aux asset managers un point d’entrée unique pour promouvoir leurs fonds auprès d’une multiplicité de distributeurs. Le groupe a grossi au fil du temps par acquisitions, en rachetant notamment les activités de Credit Suisse (InvestLab) et en nouant en 2019 un accord stratégique avec BNP Paribas.
L’acquisition permettrait à Euronext de poursuivre sa stratégie de diversification des revenus pour être moins dépendant des volumes de trading. Rothschild & Co épaulerait l’opérateur boursier européen, a appris L’Agefi.
Les parties prenantes ne font pas de commentaires.
Après ces annonces, le titre Allfunds bondissait de 17,5% à 8,6 euros à la Bourse d’Amsterdam mercredi, faisant ressortir une capitalisation boursière de 5,4 milliards d’euros. De son côté, le titre Euronext a chuté de 7,4% à 71,1 euros.
Plus d'articles du même thème
-
Carrefour relève de 10% son offre sur sa filiale brésilienne
Le distributeur propose désormais 8,5 reals par titre aux actionnaires minoritaires de Grupo Carrefour Brasil. -
BDL Capital Management se dresse face à Prosus sur la route du rachat de Just Eat Takeaway
Le gestionnaire d’actifs parisien critique les conditions de l’offre sur la plateforme de livraison de repas. Il juge le prix proposé de 20,3 euros par action bien trop décoté face à une valeur intrinsèque de la cible dont il détient 2% du capital. -
Brookfield envisagerait une nouvelle offre sur l’espagnol Grifols
Quelques mois après avoir essuyé une fin de non-recevoir des dirigeants du laboratoire pharmaceutique, la société de capital-investissement aurait repris les discussions sur la base d’une valorisation de 7 milliards d’euros.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions