
Euronext s’offre un éditeur de logiciels en forte croissance pour 400 millions d’euros

L’opérateur boursier paneuropéen Euronext a annoncé jeudi avoir signé un accord définitif avec la société de services informatiques norvégienne Visma en vue d’acquérir 100% du capital d’Admincontrol, un fournisseur de solutions SaaS (software as a service, ou logiciel en tant que service) dans les pays nordiques et au Royaume-Uni.
La transaction sera payée en espèces et selon une valeur d’entreprise de 4,65 milliards de couronnes norvégiennes, soit environ 398 millions d’euros, a indiqué Euronext dans un communiqué.
La finalisation de la transaction est prévue pour le deuxième trimestre 2025, sous réserve de l’obtention des autorisations réglementaires habituelles.
A lire aussi: Euronext propose la compensation des produits négociés en Bourse de cryptomonnaies
Croissance à deux chiffres
Fondée en 2005 et basée à Oslo, Admincontrol compte plus de 4.000 clients. Le groupe a connu une croissance annuelle à deux chiffres au cours des cinq dernières années et a enregistré un chiffre d’affaires de 39 millions d’euros, un excédent brut d’exploitation (Ebitda) de 17 millions d’euros et une marge d’Ebitda de 44% au cours de l’année qui s’est achevée le 31 décembre 2024.
Euronext a souligné que cette acquisition s’inscrivait dans sa stratégie de développer son offre SaaS et d’augmenter la part de ses revenus sur abonnements.
Admincontrol propose une plateforme de collaboration numérique de partage de documents pour les conseils d’administration et les directions d’entreprises. «L’offre de produits et la couverture géographique d’Admincontrol sont très complémentaires des activités d’Euronext Corporate Solutions, ce qui en fait un partenaire stratégique idéal pour accélérer l’acquisition de nouveaux clients et les opportunités de ventes croisées», a précisé l’opérateur boursier.
Le groupe a créé Euronext Corporate Solutions en 2016 «pour aider les sociétés cotées à tirer parti efficacement des marchés de capitaux». L’activité soutient 5.000 clients - émetteurs, organisations privées et publiques - dans 30 pays et a enregistré une croissance à deux chiffres ces dernières années, portant son chiffre d’affaires à 50 millions d’euros en 2024, indique Euronext.
A lire aussi: Euronext a brillé en 2024 sur le marché de la dette, moins sur celui des capitaux
Plus d'articles du même thème
-
New Alpha reste finalement dans le giron de La Française
Alors que la banque Caurus Partners avait été mandatée pour étudier la cession de New Alpha Asset Management, la société, qui totalise 3,8 milliards d’euros d’encours, reste finalement dans le giron de La Française. -
Safran avance dans son marathon réglementaire lié à la reprise de Collins
Le gendarme britannique de la concurrence estime que les concessions fournies par le groupe français pourraient suffire à apaiser ses craintes. -
La Chine riposte aux Etats-Unis et donne un nouveau coup de massue aux marchés
Les actions européennes plongent de nouveau après que Pékin a dévoilé une série de mesures en réponse aux droits de douane américains.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions