
Euronext se dit prêt à une acquisition d’envergure

L’opérateur des Bourses d’Amsterdam, de Bruxelles, de Lisbonne et de Paris a présenté vendredi un plan stratégique à horizon 2019, dans lequel il s’est dit prêt à envisager une opération majeure de fusion-acquisition. «Dans un paysage sectoriel qui évolue, Euronext analysera prudemment toute opportunité potentielle qui déboucherait sur une opération transformante qui créerait de la valeur pour ses clients et ses actionnaires», a-t-il indiqué dans un communiqué.
Dans son plan 2019, la Bourse paneuropéenne a par ailleurs prévu une enveloppe d’investissement de 100 à 150 millions d’euros pour des développements internes et de petites acquisitions. Il a déjà annoncé jeudi soir le rachat de 20% de la chambre de compensation EuroCCP pour 14 millions d’euros. Le développement de servcies de clearing fait en effet partie des six domaines de croissance qu’Euronext a identifiés dans son plan - devenir la Bourse européenne des PME technologiques, fournir une plate-forme paneuropéenne d’ETF ou encore lancer des indices maison fait aussi partie de ces six pistes.
Après un plan 2014-2016 lié à son IPO et centré sur les réductions de coûts, Euronext était attendu sur un plan de développement plus ambitieux. La fusion prévue entre Deutsche Börse et le London Stock Exchange Group risque en effet de le marginaliser, mais peut aussi lui ouvrir des opportunités de croissance externe, par exemple un rachat de Clearnet SA, aujourd’hui dans l’orbite de la Bourse de Londres.
«Nous ne pouvons pas développer une stratégie sur des spéculations», a toutefois déclaré Stéphane Boujnah vendredi, interrogé sur les actifs que le LSE et Deutsche Börse pourraient vendre pour obtenir un feu vert de la Commission européenne à leur fusion.
Le plan stratégique d’Euronext, baptisé «agilité pour la croissance» prévoit par ailleurs une réduction des coûts de 22 millions d’euros et une marge d’Ebitda hors opérations de compensation (clearing) comprise entre 61% et 63% en 2019. Sur la période 2015-2019, le groupe table sur un taux de croissance annuel moyen (CAGR) de 5%. L’opérateur boursier a aussi confirmé sa politique de dividende avec un ratio de distribution des résultats de 50%.
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