
Euronext étend son maillage en Europe grâce à son cash

L’opérateur boursier paneuropéen Euronext a annoncé, ce lundi, vouloir racheter la Bourse d’Oslo pour 625 millions d’euros en numéraire, marquant une nouvelle étape dans sa stratégie de croissance externe.
Il a précisé ne pas avoir besoin de lever de la dette ni de procéder à une augmentation de capital pour financer le rachat du propriétaire de la Bourse d’Oslo pour 625 millions d’euros en numéraire.
Euronext, qui exploite les Bourses de Paris, Amsterdam, Bruxelles, Lisbonne et Dublin, propose 145 couronnes norvégiennes (14,54 euros) par action d’Oslo Bors, ce qui représente une prime de 32% par rapport au cours de clôture du 17 décembre, dernier jour de cotation du titre avant qu’Euronext ne soumette son offre aux actionnaires du groupe norvégien. Cette offre représente également une prime de 34% par rapport au cours moyen pondéré des volumes sur trois mois.
«On n’aura pas besoin de recours au marché, on utilisera notre cash», a indiqué Stéphane Boujnah. Il a souligné qu’Euronext entretenait depuis longtemps des contact étroits avec la Bourse d’Oslo, perçu comme un partenaire naturel. Il a ajouté toutefois que l’opportunité d’un rapprochement n'était apparu que six semaines auparavant lorsqu’un groupe d’actionnaires a décidé de céder sa participation. Après avoir acquis ces titres, Euronext s’est assuré le soutien d’actionnaires représentant 49,6% du capital.
Euronext est particulièrement intéressé par les activités d’Oslo Bors dans les dérivés sur les produits de la mer, ainsi que les services pétroliers et le transport maritime. Euronext est encore très dépendant de ses activités liées aux marchés actions et à récemment entrepris de se diversifier vers les marchés des changes et en achetant la Bourse irlandaise (ISE), spécialisée dans le marché obligataire.
Stéphane Boujnah a déclaré par ailleurs qu’Euronext prenait très au sérieux la menace d’un «Hard Brexit’, une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne sans accord. «Nous espérons le meilleur mais nous nous préparons au pire», a-t-il dit. «Là où nous en sommes, moins de 100 jours avant le Brexit, il semble que la possibilité d’un Brexit sans accord est élevé».
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