
Euronext complète sa palette d’outils pour les émetteurs avec iBabs

Euronext étoffe son offre de services aux entreprises. La Bourse paneuropéenne a annoncé hier l’acquisition pour 30,1 millions d’euros de 60% du capital d’iBabs, une société néerlandaise spécialisée dans l’organisation de réunions sans papier et notamment de conseils d’administration. iBabs, dont 40% du capital reste détenu par ses deux fondateurs, a généré un chiffre d’affaires de 5,9 millions d’euros en 2016 et a réalisé une marge de 64% avec un excédent brut d’exploitation (Ebitda) de 3,8 millions d’euros. La société, qui compte 13 personnes et revendique près de 1.000 clients en juin 2017, a enregistré une forte croissance de son chiffre d’affaires au premier semestre (+29% sur un an).
L’opération, qui a été financée par de la dette, doit augmenter les bénéfices de la Bourse avant la prise en compte de synergies. «On anticipe des synergies de forces de vente. Il y a peu de synergies de coûts [prévues]», précise Anthony Attia, PDG d’Euronext Paris. La montée au capital d’iBabs s’inscrit dans le cadre du plan stratégique «Agility for Growth» de 2016. Celui-ci est censé faire d’Euronext «le fournisseur de services et de données et d’analyse sur les entreprises de référence en Europe» d’ici à 2019.
Euronext propose, entre autres, des services dits de pré et post-listing, des outils de webinars et webcasts de Company Webcast et est en train de déployer un outil dédié aux responsables des relations investisseurs. «On commence à avoir une masse critique de services aux émetteurs, souligne Anthony Attia, on prépare un lancement en septembre de l’offre consolidée avec une communication associée. On va continuer à vendre tous les services séparément et aussi travailler sur des packages d’offres».
Le plan stratégique prévoyait que la Bourse consacre entre 100 et 150 millions d’euros à des acquisitions «tactiques» et aux développements associés. Sur cette enveloppe, 60 millions d’euros ont déjà été consommés, via des investissements dans Company Webcast, la plate-forme obligataire Algomi, le spécialiste du traitement des données Tredzone et la chambre de compensation EuroCCP. Euronext a par ailleurs pris pied sur les changes en mettant la main sur FastMatch mais l’acquisition n’a pas grevé l’enveloppe prévue dans le plan stratégique. Le patron de la Bourse, Stéphane Boujnah, a expliqué ce week-end que le groupe, qui n’a pas pu mettre la main sur LCH.Clearnet SA, pourrait si besoin déployer jusqu’à 2 milliards pour une acquisition.
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