
Euroclear prend son avenir en main

Pour comprendre le fonctionnement d’Euroclear, il existe trois modèles : des dépositaires centraux détenus par des banques centrales nationales, notamment sur la dette d’Etat ; un modèle d’infrastructure intégrée type Deutsche Börse/LSE avec des places de négociations, des chambres de compensation, des dépositaires centraux de titres ; et un troisième modèle, principalement porté par Euroclear aujourd’hui, où vous n’avez que des dépositaires centraux locaux. L’inconvénient dans cette situation, c’est que vous ne garantissez pas naturellement la redescente de flux de transactions négociées par les infrastructures. Or, pour Euroclear, un certain nombre d’activités régaliennes a été absorbé par la Banque centrale européenne (BCE). La BCE a également l’ambition de se développer sur d’autres activités connexes, qui consisterait à prendre une partie de l’activité d’Euroclear. Ainsi, réfléchir à une évolution de l’actionnariat pour aller vers un modèle plus industriel, et donc différent de celui actuel, semble intéressant. Le modèle type Deutsche Börse semble être la voie qu’ils pourraient privilégier au moins de façon partielle, avec ICE qui a pris une participation à hauteur de 10 %, le LSE qui a pris il y a quelques mois 5 % dans le capital d’Euroclear. On est ainsi dans une logique de partenariats.
François Dubrau, partner au sein de Cognizant Consulting (Vidéo enregistrée le 02/04/2019)
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