
Donald Trump reproche à la Fed d’envisager une nouvelle hausse de taux

Donald Trump met un nouveau coup de pression sur la Réserve Fédérale (Fed), à la veille d’une réunion cruciale, au cours de laquelle elle devrait relever une fois de plus ses taux d’intérêt. Le président américain a reproché, une fois de plus, à la Fed ses hausses de taux successives. «C’est incroyable qu’avec un dollar très fort et quasiment pas d’inflation, le monde extérieur qui explose autour de nous, Paris qui brûle et la Chine au plus bas, la Fed se permette ne serait-ce que d’envisager un autre relèvement des taux d’intérêt», écrit-il dans un tweet.
Presque tous les économistes s’attendent à ce que la Fed relève encore ses taux d’intérêt lors de sa réunion, qui démarre ce mercredi, et beaucoup prévoient aussi que la banque centrale procède à des hausses l’an prochain. Ce serait la quatrième fois cette année qu’elle relèverait ses taux, afin d’anticiper un risque de surchauffe d’une économie dopée par les réductions d’impôts de l’administration Trump.
Le président américain multiplie ces derniers mois les critiques à l’encontre de la politique monétaire suivie par la Fed - rompant ainsi avec la tradition de respect de l’indépendance de la banque centrale. Il estime que la hausse des taux de la banque centrale est préjudiciable à l'économie américaine. Dans un entretien accordé à Reuters la semaine passée, il a expliqué qu’il avait besoin de la souplesse donnée par des taux bas pour soutenir l'économie américaine. Des taux d’intérêt plus élevés feraient remonter tous les crédits à la consommation et les crédits immobiliers, ce qui est impopulaire. Et ces hausses vont à l’encontre des objectifs de réduction du déficit commercial prônés par l’administration Trump.
Plus d'articles du même thème
-
EXCLUSIF
Les gestionnaires de taux contiennent leur panique
Les prévisionnistes de L’Agefi tendent à ajouter une baisse de taux à six mois tout en diminuant leurs prévisions pour les taux longs aux Etats-Unis et en augmentant celles sur la zone euro. -
La Banque d’Australie passe un tour
Malgré une inflation en forte baisse, la banque centrale australienne reste prudente, en raison d’un marché de l’emploi vigoureux et d’une situation internationale incertaine. -
«La Fed devrait poursuivre ses baisses de taux jusqu’à 3,75% en fin d’année»
Warin Buntrock, directeur adjoint des gestions chez BFT IM
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions