Des tensions avec les salariés à la BCE ?

Un sondage suggère une certaine défiance des salariés de la banque centrale vis-à-vis de leur direction.
Christine Lagarde, la  présidente de la BCE, lors de la conférence du presse du 8 décembre 2022.
Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne.  -  Photo Sanziana Perju/ECB.

Le personnel de la Banque centrale européenne (BCE) perdrait confiance dans la direction de l’institution, à la fois en raison de son incapacité à endiguer l’inflation et d’un désaccord sur les salaires, montrent les conclusions d’un sondage réalisé par le syndicat IPSO et relaté par Reuters.

Il s’agissait du premier sondage de ce type, portant notamment sur les rémunérations et sur le télétravail, depuis le début de la présidence de Christine Lagarde fin 2019. Selon les résultats décrits par l’agence de presse des questions à 1.600 employés, un peu moins de la moitié accordent une confiance «modérée» (34,3%) ou «élevée» (14,6%) à Christine Lagarde et au directoire en ce qui concerne la direction et la gestion de la BCE. Plus de 40% des personnes interrogées ont répondu avoir une confiance «faible» (28,6%) ou «nulle» (12%). Selon ce sondage, 63% des salariés interrogés s’inquiètent de la capacité de la BCE à protéger leur pouvoir d’achat après avoir reçu une augmentation de salaire de 4% en 2022 - le syndicat réclamait davantage. Ce type de contestation est assez rare au sein des banques centrales, et risque de frapper les esprits, même si cela confirmerait que les membres du directoire ne comptent pas alimenter une «boucle salaires-prix» à leur échelle.

Un meilleur score pour Mario Draghi

Un porte-parole de l’institution, qui n’a pas commenté directement les conclusions du sondage, a souligné qu’une enquête distincte auprès du personnel, menée par la BCE elle-même en 2022, montrait que 83% des quelque 3.000 salariés interrogés étaient fiers de travailler pour la banque centrale et que 72% la recommanderaient.

Une enquête similaire de l’IPSO réalisée juste avant la fin du mandat de Mario Draghi montrait que 54,5% des 735 personnes alors interrogées jugeaient sa présidence «très bonne» ou «exceptionnelle», le niveau de soutien à ses actions étant encore plus élevé. Une majorité de participants à l’enquête d’octobre 2019 se plaignait toutefois du manque de transparence dans le recrutement.

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