
Bruxelles temporise sur les déséquilibres excessifs

A l’approche des échéances électorales aux Pays-Bas, en France et en Allemagne, voire en Italie, la Commission européenne a préféré temporiser ce mercredi en publiant son analyse annuelle de la situation économique et sociale dans les États membres. Exemple avec l’Italie: Bruxelles considère que le pays ne respecte pas le critère de la dette énoncé dans le pacte de stabilité et de croissance. «Toutefois, une décision sur l’opportunité de recommander l’ouverture d’une procédure pour déficit excessif serait prise uniquement sur la base des prévisions du printemps 2017 de la Commission, en tenant compte des résultats enregistrés pour 2016 et de la mise en œuvre des engagements budgétaires pris par les autorités italiennes en février 2017», précise la Commission.
S’agissant de la France, elle aussi classée dans le groupe des pays qui présentent des déséquilibres économiques excessifs (aux côtés de la Bulgarie, de Chypre, de la Croatie, de l’Italie et du Portugal), «nous constatons une correction graduelle des déséquilibres, grâce à un certain nombre de développements économiques et de réformes adoptées», a déclaré le commissaire européen Pierre Moscovici lors de sa conférence de presse. «Il y a eu donc des progrès : mais il faut certainement faire beaucoup plus. Ce sera pour le prochain gouvernement et nous serons donc très attentifs aux engagements qu’il présentera», a-t-il ajouté.
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