
Brexit : Bruegel propose de diviser l’Europe en deux

«Aucun des modèles existants de partenariat avec l’UE n’est convenable pour le Royaume-Uni.» C’est fort de ce constat que le think tank Bruegel a élaboré sa thèse de la construction d’une Europe coupée en deux.
Selon Bruegel, les modèles suisses ou norvégiens souvent cités en tant qu’exemple pour les futures négociations entre le Royaume-Uni et l’Europe ne correspondent pas suffisamment au type d’accord que pourrait nouer Londres, après avoir voté pour le Brexit en juin dernier. Le norvégien car il ne correspond pas à la volonté britannique de limiter la libre circulation des travailleurs, le suisse car le pays devrait suivre les régulations européennes à la lettre dans certains secteurs.
Bruegel propose d’inventer un nouveau système d’appartenance à l’Union Européenne, système dont pourraient d’ailleurs faire partie d’autres Etats (Turquie, Ukraine, Suisse notamment). Le principe : une Union divisée en deux cercles. Dans le premier, une Europe supranationale sur un territoire couvert par la monnaie unique. Dans le second, un certain nombre d’Etats «impliqués dans un partenariat intergouvernemental structuré», écrit Bruegel. Le Royaume-Uni trouverait ainsi sa place dans le second cercle (appelé «Partenariat continental») où la libre circulation des travailleurs (l’un des gros enjeux de la campagne référendaire) serait contrôlée.
En revanche, le marché unique devrait être accessible dans ce nouvel ensemble, écrit Bruegel. Une coopération dans les domaines de la politique étrangère, la sécurité et la défense est également souhaitable. Ce cercle se verrait toutefois imposer une contribution financière au budget de l’UE pour maintenir les avantages de l’appartenance au marché unique.
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