
Brésil: les investisseurs craignent pour les réformes

Au coeur d’une tempête après des révélations sur un nouveau scandale de corruption, le Brésil voit ses investisseurs s'éloigner à mesure que l’incertitude sur l’avenir de Michel Temer au pouvoir instaure un flou sur la faisabilité de ses principaux projets de réformes économiques.
Les stratèges de la Société Générale ont ainsi affirmé mardi qu’ils sont passés à la vente sur leur panier de valeurs exposées au Brésil s’inquiétant des accusations de corruption qui pourraient peser sur le redressement de l'économie brésilienne. Dans ce panier figurent 16 valeurs dont le chiffre d’affaires et/ou les résultats sont significativement exposés au Brésil dont Renault, Edenred, Carrefour, Casino, Sodexo et Ingenico. Ces valeurs affichent aussi une sensibilité aux évolutions de l’indice boursier brésilien Bovespa, un indice qui a perdu 9% jeudi dernier, sa plus forte baisse en une journée depuis la crise financière de 2008. «Les récents évènements augmentent le risque d’un retard dans les réformes, en particulier concernant la réforme des retraites, critique pour le solde primaire», explique Société Générale ajoutant que «la volatilité pour ces actions devrait croître».
Les analystes de Saxo Banque estiment quant à eux que les investigations en cours pourraient remettre en cause le plan d’infrastructures en 2017 qui est perçu par les investisseurs étrangers comme crucial pour relancer l’économie. Cela dit, affirme la banque danoise, les réformes engagées par le gouvernement, en particulier celle concernant le régime de retraite, pourraient survivre à une destitution du président.
Dans ce contexte la banque centrale brésilienne (BCB) a tenté de faire office de rempart sur le marché des changes.
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