
BP va supprimer près de 10.000 emplois

BP a annoncé aujourd’hui qu’il prévoyait de supprimer près de 10.000 emplois et de geler les salaires de ses cadres supérieurs afin de renforcer sa situation financière, fragilisée par la pandémie de coronavirus et la chute des cours du pétrole. Le groupe d’hydrocarbures a déclaré que la plupart des suppressions d’emplois concerneraient des postes administratifs, et que la majorité des personnes touchées devraient partir d’ici à la fin de 2020. Les fonctions d’encadrement - soit les 400 postes les plus élevés au sein du groupe - seront réduites d’un tiers
Cette restructuration intervient alors que le nouveau directeur général de BP, Bernard Looney, qui a pris ses fonctions en février, tente de redéfinir la stratégie du groupe afin de le rendre moins dépendant des énergies fossiles. Le plan de réorganisation du nouveau patron de BP n’a pas encoré été présenté mais il va être « accéléré et amplifié » en raison des nouvelles conditions de marché et de la nécessité de réduire les coûts, a déclaré BP.
« Une partie du plan a toujours été de faire de BP une entreprise allégée, plus agile et moins émettrice de CO2 », a écrit Benard Looney dans un courrier électronique adressé aux employés. « Puis la pandémie de Covid-19 est arrivée... Les cours du pétrole ont plongé bien en deçà du niveau dont nous avons besoin pour faire des bénéfices. Nous dépensons beaucoup, beaucoup plus que ce que nous gagnons - je parle de millions de dollars, chaque jour », a-t-il dit.
BP, qui emploie actuellement environ 70.000 personnes, a déclaré que ses coûts d’exploitation seraient réduits de 2,5 milliards de dollars en 2021 et qu’elle pourrait devoir aller encore plus loin.
Le pétrolier britannique avait annoncé en avril une baisse de 25% de ses investissements cette année, soit une réduction d’environ 3 milliards de dollars (2,65 milliards d’euros).
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