
Antin lance son projet d’introduction à la Bourse de Paris

Antin Infrastructure Partners a annoncé ce vendredi matin dans un communiqué avoir passé la première étape de son projet d’introduction en Bourse sur le marché réglementé d’Euronext à Paris avec l’approbation de son document d’enregistrement par l’Autorité des marchés financiers (AMF).
Cette introduction en Bourse « vise à accélérer la stratégie de croissance dans une classe d’actifs essentielle et en expansion rapide, développer ses stratégies actuelles et futures, renforcer la marque Antin, se donner une plus grande flexibilité stratégique et permettre à Antin de continuer d’investir à la fois en carried interest et en co-investissements dans ses futures séries de fonds », explique le fonds d’investissement spécialisé dans les infrastructures.
350 millions d’euros d’argent frais
Cette opération comprendra une augmentation de capital d’environ 350 millions d’euros via l’émission de nouvelles actions, ainsi qu’une cession limitée d’actions existantes par ses cofondateurs, précise le fonds d’investissement. « A l’issue de l’introduction en Bourse, les co-fondateurs et les partners actuels d’Antin conserveront une participation majoritaire et resteront fortement engagés dans la société », ajoute Antin dans son communiqué. L’opération sera dirigée par JPMorgan et Morgan Stanley, tandis que BNP Paribas, BofA et Citigroup seront teneurs de livre associés.
Antin gère 19,9 milliards d’euros d’actifs au 30 juin 2021. Le fonds créé par Alain Rauscher et Mark Crosbie en 2007 est présent en Europe et aux Etats-Unis. Antin est en train d’ouvrir son premier bureau asiatique à Singapour.
Avec cette mise en Bourse, Antin suit une tendance de plus en plus courante dans l’univers du private equity. Mis à part TPG, qui réfléchit encore à cette option, tous les grands fonds américains sont déjà cotés en Bourse. Le mouvement se développe aussi en Europe, avec par exemple la mise en Bourse récente de Bridgepoint.
Plus d'articles du même thème
-
Altaroc dévoile les contours de son millésime Odyssey 2025
La plateforme donnant accès au private equity pour les particuliers investira, pour cette cinquième génération, dans sept à huit fonds américains et européens et dans quelques co-investissements. -
Otium Partners soutient la création d'un nouveau champion français de l'expertise comptable
Grâce à une levée de 50 millions d’euros auprès d’Otium Partners, les fondateurs d'Archipel veulent bâtir un leader national capable de relever les défis générationnels, technologiques et économiques d'un secteur encore fragmenté. -
Le Groupe Magellim accentue sa diversification
Il revoit sa structuration pour s’affranchir de son image d’acteur immobilier. Le groupe veut se renforcer sur les valeurs mobilières et notamment le private equity. Une acquisition devrait être annoncée dans les prochains mois.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions