UBS enterre le projet de ressusciter CS First Boston

Credit Suisse devait scinder ses activités de marchés et de conseil en les fusionnant avec la boutique du banquier américain Michael Klein. Un accord dont ne veut plus son nouveau propriétaire.
UBS à frankfurt/main by night
UBS va rompre l'accord noué entre Credit Suisse et Michael Klein  -  Crédit UBS

UBS revoit ses plans pour la banque d’investissement de Credit Suisse. Le numéro un helvétique, qui a repris son rival en difficulté ce week-end pour éviter une crise systémique, s’apprête à déchirer l’accord signé entre son ex-concurrent et le banquier américain Michael Klein, a révélé le Financial Times. Une issue logique pour une transaction qui, dès l’origine, suscitait les doutes en raison de sa complexité.

Le plan de retournement de Credit Suisse, présenté fin octobre et désormais caduc, prévoyait de scinder les activités de conseil et de marchés de la banque d’investissement en les fusionnant avec The Klein Group, la boutique de Michael Klein. La nouvelle entité devait exercer ses activités sous la marque CS First Boston, ressuscitée pour l’occasion.

Déséquilibre

Une transaction qui, dès son annonce, a fait pleuvoir les accusations de conflit d’intérêts. Michael Klein, administrateur de Credit Suisse, avait été chargé de piloter les réflexions sur l’avenir de la banque d’investissement du groupe… pour aboutir à la conclusion que le meilleur deal consistait à faire racheter sa boutique 175 millions de dollars et à prendre les rênes du nouvel ensemble. Pour répondre aux critiques, le banquier d’affaires américain avait certes démissionné du conseil de Credit Suisse le 27 octobre, et n’avait pris la direction générale de CS First Boston que le 9 février dernier. Mais dans l’intervalle, il s’est fait rémunérer pour conseiller la banque suisse sur cette opération, en prenant une juteuse commission de 10 millions de dollars.

Aux yeux d’UBS, le banquier aurait profité de la situation de faiblesse de Credit Suisse, qui était déjà aux abois l’automne dernier. «Nous ne sommes pas là pour enrichir Michael Klein aux dépens de nos actionnaires», a confié au FT un proche du groupe helvétique. Ce dernier explore désormais les voies lui permettant de rompre les accords signés sans avoir à dédommager avec une break-up fee sa contrepartie.

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