
Société Générale Insurance s’affiche comme un gagnant de la loi Hamon

A l’image des autres bancassureurs, la Société Générale tire pleinement parti des atouts de son modèle. Tous les indicateurs de Société Générale Insurance, la ligne métier assurances du groupe, sont au vert. Le produit net bancaire a progressé de 10% l’an dernier, à 825 millions d’euros, et le coefficient d’exploitation s’est légèrement amélioré pour s'établir à 39,6%. «La dynamique de développement est très forte sur le segment protection (prévoyance, assurance dommages, ndlr) en France, avec des taux de croissance plus de trois fois supérieurs à ceux du marché en auto et en MRH», souligne Philippe Perret, directeur général de Société Générale Insurance.
«Nous sommes les véritables gagnants de la loi Hamon (qui assouplit les conditions de résiliation, ndlr)», ajoute Laurent Dunet, directeur général de Sogessur, la compagnie d’assurance de biens et de responsabilité du groupe. L’afflux de nouveaux assurés a compensé plus de trois fois les résiliations. En assurance emprunteurs, Sogécap, la compagnie d’assurance de personnes, travaille sur la souplesse tarifaire du contrat de groupe et propose des offres destinées aux «non clients».
En assurance-vie et épargne, l'évolution de la structure de la collecte reflète un poids croissant des unités de compte (UC). La collecte nette en UC ressort à 1,1 milliard d’euros l’an dernier, contre 200 millions en 2014. Elle représente 51% des flux nets totaux, contre 16% un an plus tôt. «Ce taux est encore en train de progresser début 2016», indique Philippe Perret. Le renforcement du taux de réserves financières, à 3,5% contre 2,8% en 2014, vise à sécuriser du rendement pour le futur.
Si Société Générale Insurance peut compter sur un réservoir de taille pour se développer - seuls 8% des clients de la banque sont assurés en auto et MRH - et sur la reprise d’Antarius en 2017 (12 milliards d’euros d’encours), la ligne métier mise aussi sur l’innovation digitale. Elle vient de lancer en bêta-test une application de conduite connectée qui préfigure le pay how you drive, sans ristourne sur le tarif pour le moment mais avec un dispositif d’incitation via des jeux. La division planche aussi sur un projet de robo-advisor. Enfin elle négocie une licence vie dans un pays africain et a détaché un collaborateur à Abidjan pour étudier des opportunités locales.
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