
La Société Générale signifie à Aviva France la fin de leur partenariat
Déjà évoquée dans nos colonnes fin 2013 mais démentie à l'époque par les principaux intéressés, la rupture des liens dans l’assurance vie entre la Société Générale et Aviva est devenue réalité hier soir. La banque de la Défense a fait part de sa décision d’exercer son option d’achat de la participation de 50% détenue par Aviva France dans Antarius, une coentreprise d’assurance (vie et prévoyance) opérant pour le compte du Crédit du Nord et détenue en partie par ce dernier.
Sous réserve des autorisations réglementaires, «(...) la réalisation effective de l’acquisition interviendra au plus tard d’ici à deux ans, à l’issue d’une période permettant d’assurer le transfert de la gestion opérationnelle de la compagnie vers Sogécap, compagnie d’assurance vie du groupe Société Générale», souligne la banque dans un communiqué.
Car pour l'établissement, il s’agit bien au travers de cette opération de renforcer son «usine» d’assurance vie Sogécap, laquelle deviendra actionnaire d’Antarius aux côtés du Crédit du Nord. «Les métiers de l’assurance sont au cœur de la stratégie du groupe Société Générale qui entend accélérer le déploiement de son modèle de bancassurance dans tous ses marchés», justifie Bernardo Sanchez-Incera, directeur général délégué de SocGen. De fait, l’intégration à 100% d’Antarius, dont les encours s'établissaient à 10,5 milliards d’euros à fin 2013, permettra à la ligne métier assurance du groupe (Societe Generale Insurance) de franchir le cap des 100 milliards d’euros d’encours.
Pour Aviva France, la fin de ce partenariat, qui venait à expiration le 1er octobre 2016 (résiliable depuis l’automne 2014 avec un préavis de 24 mois), représente un coup dur. Fin 2013, le groupe assurait vouloir poursuivre l’aventure. Aviva France, via sa filiale Aviva Vie, avait racheté cette participation d’environ 50% dans Antarius à Cardif en octobre 2004. En 2013, Antarius représentait plus d’un tiers de la collecte d’Aviva France en produits vie, prévoyance et retraite mais un peu plus de 10% des encours seulement.
Aviva France, qui est par ailleurs le fournisseur de l’Afer, perd donc l’un de ses partenariats les plus dynamiques. Contraint à la sortie, le groupe, par la voix de son directeur général Nicolas Schimel, assure que les équipes d’Aviva vont «travailler main dans la main avec les équipes du groupe Société Générale pour faciliter la reprise des opérations de gestion».
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