
RCI Bank and Services lance son activité d’épargne au Brésil

RCI Bank and Services étend sa quête de dépôts à l’autre rive de l’Atlantique. La banque captive de l’alliance Renault-Nissan a annoncé ce mardi le lancement de son activité d’épargne au Brésil. C’est la première fois que RCI Bank and Services s’aventure hors du Vieux Continent dans ce métier qu’elle exerce depuis sept ans. « En dehors de l’Europe, notre entité brésilienne est la plus importante du groupe disposant à la fois d’un statut bancaire et d’un refinancement local. Hors d’Europe, il était donc logique que nous débutions la collecte de dépôts par le Brésil », explique à L’Agefi Jean-Marc Saugier, directeur Financements et Trésoreries de RCI Bank and Services.
Banco RCI Brasil, la filiale de RCI Bank and Services au Brésil, commercialisera auprès des particuliers des certificats de dépôts bancaires, c’est-à-dire des titres nominatifs privés émis par une institution financière pour se refinancer. « Avec un taux moyen de 102% des certificats de dépôts interbancaire à un jour, nous ne sommes pas le mieux positionné sur le marché brésilien mais notre offre figure parmi les plus compétitives », détaille Jean-Marc Saugier. Et d’ajouter : « Les investisseurs brésiliens sont amateurs de rémunérations variables indexées sur le taux au jour le jour. »
La souscription de ces certificats est ouverte aux dépôts à partir de 1.000 reals (227,3 euros) et « les titres sont disponibles à tout moment sans frais, ni période de préavis ou autres conditions restrictives », souligne le groupe, qui ne communique pas ses objectifs pour son activité d’épargne au Brésil.
L’établissement de crédit automobile s’était lancé dans l’épargne en février 2012, dans le sillage de la crise des dettes souveraines de la zone euro, afin de capter des dépôts pour sécuriser son refinancement, au-delà des émissions obligataires et des titrisations. Débutée en France avec le livret Zesto, l’activité d’épargne a été élargie à l’Allemagne en 2013, à l’Autriche en 2014 puis au Royaume-Uni en 2015.
Au 31 décembre 2018, l’offre d’épargne de RCI Bank and Services comptait 379.000 clients au total. Et le montant net des dépôts collectés représentait 15,9 milliards d’euros. En hausse de 0,9 milliard d’euros sur un an, ce chiffre représente environ 34% des encours de la société, « en ligne avec les objectifs de l’entreprise. » A la fin 2018 toujours, les dépôts pesaient 35% dans l’endettement financier de RCI Bank and Services, contre 42% pour les obligations, qui demeurent sa principale source de refinancement.
Plus d'articles du même thème
-
Harvest commence à sortir du bois après sa cyber-attaque
Sonia Fendler, directrice générale adjointe chez Harvest, est intervenue à la Convention annuelle de l’Anacofi, quelques jours après s'être exprimée lors d'une réunion organisée par la CNCGP. Elle a donné des premiers éléments d’explications sur l’origine de la fuite de données et confirmé que la période d’indisponibilité des services ne sera pas facturée. -
La loi de finances 2025 a laissé aux banques un sentiment aigre-doux
Par souci de justice fiscale, la loi de Finances 2025 a apporté un certain nombre de modifications dont plusieurs touchent les banques de façon directe ou indirecte. Certaines dispositions ne sont pas à l’avantage du secteur bancaire mais d’autres sont plutôt bénéfiques. Zoom sur deux exemples concrets. -
Thomas Labergère (ING): «Il faut réconcilier le citoyen avec l'économie et la finance»
A l'occasion de l'événement Banques 2030 organisé le 27 mars par L'Agefi, Thomas Labergère, le directeur général d'ING en France, évoque les mesures nécessaires pour promouvoir la compétitivité des banques européennes.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions