
Prudential va se scinder en deux sociétés cotées à Londres

L’assureur britannique Prudential a annoncé mercredi une profonde réorganisation après 170 années d’existence avec la scission de ses activités européennes et britanniques, M&G Prudential, de ses activités internationales.
Les activités de M&G Prudential vont être placées dans une nouvelle entité cotée en Bourse de Londres, a annoncé l’assureur britannique.
«La décision de se séparer de M&G Prudential fait suite à un examen rigoureux du conseil d’administration qui a envisagé toutes les options, y compris le statu quo, et conclu qu’il était dans l’intérêt du groupe de fonctionner en deux entités cotées séparément, en mesure de se concentrer sur leurs priorités stratégiques distinctes dans leurs zones géographiques», a déclaré Paul Manduca, président de Prudential, cité dans un communiqué.
Vente des «annuities»
M&G Prudential se positionnera donc comme un «champion» de l'épargne financière en Europe, avec 25.000 conseillers financiers et 351 milliards de livres d’encours sous gestion. Prudential Plc, de son côté, affichera plus de 4 millions de polices aux Etats-Unis et 18 millions de clients en assurance vie en Asie.
Dans le cadre de cette réorganisation, le groupe britannique a annoncé la vente d’un portefeuille de 12 milliards de livres de produits de rente («annuities») au Royaume-Uni à Rothesay Life. La transaction se soldera par une perte avant impôt de 500 millions. Ce portefeuille a apporté l’an dernier un profit opérationnel de 140 millions de livres, à comparer à un total de 1.378 millions pour le pôle M&G Prudential.
Plus d'articles du même thème
-
Les cours de Bourse des gestionnaires d'actifs ne sont pas épargnés par la bataille des tarifs douaniers
L'Agefi a calculé et compilé les variations de cours enregistrées par les gestionnaires d'actifs cotés en Bourse sur les séances du 3 et 4 avril 2025 après les annonces américaines sur les droits de douane. -
L’étrange disparition de la plateforme de crowdfunding Koregraf
Inter Invest ferme la société un an seulement après l'avoir achetée. Fin février, la présidence avait été confiée à Jérôme Bulté, un manager de transition lié à seize procédures collectives. -
Le Groupe Magellim accentue sa diversification
Il revoit sa structuration pour s’affranchir de son image d’acteur immobilier. Le groupe veut se renforcer sur les valeurs mobilières et notamment le private equity. Une acquisition devrait être annoncée dans les prochains mois.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions