
Orange ne s’interdit aucune option pour l’avenir de sa filiale bancaire

L’opérateur télécoms va-t-il se délester de sa filiale bancaire ? Mercredi en début de journée, Les Echos ont rapporté qu’Orange avait mandaté la banque d’affaires Lazard en vue de la cession d’Orange Bank.
«Comme pour l’ensemble de ses activités, Orange évalue ses opportunités afin de renforcer les positions de sa banque, dont une cession n’est pas à l’ordre du jour», prévient toutefois une source proche du dossier à l’agence Agefi-Dow Jones. «Mais dans le cadre d’une telle revue, le groupe pourrait ponctuellement mener des discussions préliminaires avec différents partenaires potentiels afin d’analyser l’intérêt d’un futur partenariat», a complété cette source.
L’opérateur de télécommunications a par ailleurs indiqué mercredi envisager toutes les opportunités afin de développer les activités de sa filiale bancaire Orange Bank et soutenir sa croissance, dans une déclaration transmise à l’agence Agefi-Dow Jones.
Nombreuses pertes
«La nouvelle direction d’Orange Bank est pleinement engagée sur la poursuite de sa stratégie de valeur afin d’apporter le meilleur service possible pour ses clients tout en avançant vers l'équilibre financier», a ajouté un porte-parole d’Orange.
Contactée par l’agence Agefi-Dow Jones, une porte-parole de Lazard n'était pas disponible dans l’immédiat pour commenter ces informations.
Depuis son lancement en 2017, Orange Bank n’a cessé d’accumuler les pertes. Sur les quatre derniers exercices, elles ressortent à 809 millions d’euros. A fin juin dernier, Orange Bank comptait 1,9 million de clients en France et en Espagne - en excluant un stock résiduel de 250.000 clients de Groupama Banque n’ayant pas migré vers l’offre Orange Bank - et 800.000 clients en Côte d’Ivoire où elle a lancé en juillet 2020 une offre de micro-crédit et d’assurance.
Plus d'articles du même thème
-
Harvest commence à sortir du bois après sa cyber-attaque
Sonia Fendler, directrice générale adjointe chez Harvest, est intervenue à la Convention annuelle de l’Anacofi, quelques jours après s'être exprimée lors d'une réunion organisée par la CNCGP. Elle a donné des premiers éléments d’explications sur l’origine de la fuite de données et confirmé que la période d’indisponibilité des services ne sera pas facturée. -
La loi de finances 2025 a laissé aux banques un sentiment aigre-doux
Par souci de justice fiscale, la loi de Finances 2025 a apporté un certain nombre de modifications dont plusieurs touchent les banques de façon directe ou indirecte. Certaines dispositions ne sont pas à l’avantage du secteur bancaire mais d’autres sont plutôt bénéfiques. Zoom sur deux exemples concrets. -
Thomas Labergère (ING): «Il faut réconcilier le citoyen avec l'économie et la finance»
A l'occasion de l'événement Banques 2030 organisé le 27 mars par L'Agefi, Thomas Labergère, le directeur général d'ING en France, évoque les mesures nécessaires pour promouvoir la compétitivité des banques européennes.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions