
Morgan Stanley pourrait supprimer 2.000 emplois d’ici à la fin du mois

Morgan Stanley serait sur le point de réduire ses effectifs. Selon des informations de presse, la banque américaine prévoirait de supprimer 2.000 emplois plus tard dans le mois. L’ensemble du groupe serait concerné à l’exception des 15.000 conseillers financiers, rapporte Bloomberg. Un peu plus de 3% des quelque 65.000 autres salariés de Morgan Stanley risquent ainsi de perdre leur emploi.
L’objectif de ces suppressions de postes est d’améliorer l’efficacité opérationnelle et elles ne sont pas liées aux conditions actuelles de marché, a indiqué à Reuters une source proche du dossier. Certaines suppressions d’emplois sont liées aux performances, tandis que d’autres résultent de changements dans les lieux où la banque base certains de ses employés, a pour sa part rapporté Bloomberg.
Cette décision fait suite à une série de suppressions d’emplois par plusieurs banques américaines ces dernières semaines, alors que le secteur se prépare à un environnement économique incertain, notamment après les nouveaux droits de douane annoncés par le président Donald Trump contre ses partenaires commerciaux.
A lire aussi: La machine à cash des banques américaines fonctionne à plein régime
Moins porteur que prévu
Goldman Sachs a ainsi avancé son processus annuel d'évaluation des performances et prévoit de réduire ses effectifs de 3% à 5%. Bank of America a de son côté supprimé 150 postes de banquiers juniors dans sa division de banque d’investissement, avait rapporté Reuters plus tôt ce mois-ci.
Les banquiers s’attendaient à un rebond robuste des marchés de capitaux cette année après l'élection de Donald Trump mais cet optimisme ne s’est pas encore traduit dans les faits. Daniel Simkowitz, co-président de Morgan Stanley, a déclaré lors d’une conférence mardi que les nouvelles émissions d’actions et les fusions et acquisitions sont «certainement un peu en pause, ou la barre est haute en raison de certaines incertitudes politiques».
(Avec Reuters)
A lire aussi: Les banques européennes reprennent l'avantage boursier
Plus d'articles du même thème
-
L’emploi américain, une bonne nouvelle dans une période troublée
Les chiffres du rapport mensuel sur le marché du travail ressortent plutôt bons pour le mois de mars. Le détail confirme encore une dynamique faible de l’économie américaine, sans prendre encore en compte les effets des licenciements déjà effectués dans le secteur public, ni ceux liés aux risques économiques résultant de la hausse des droits de douane. -
Harvest commence à sortir du bois après sa cyber-attaque
Sonia Fendler, directrice générale adjointe chez Harvest, est intervenue à la Convention annuelle de l’Anacofi, quelques jours après s'être exprimée lors d'une réunion organisée par la CNCGP. Elle a donné des premiers éléments d’explications sur l’origine de la fuite de données et confirmé que la période d’indisponibilité des services ne sera pas facturée. -
La Chine riposte aux Etats-Unis et donne un nouveau coup de massue aux marchés
Les actions européennes plongent de nouveau après que Pékin a dévoilé une série de mesures en réponse aux droits de douane américains.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions