BNP Paribas confirme sa trajectoire pour 2024

Le profit net de la banque a reculé de plus de 2% mais il est supérieur aux attentes des analystes sur les trois premiers mois de l’année. Son patron Jean-Laurent Bonnafé a confirmé que le résultat net en 2024 serait bien supérieur à celui de 2023.
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BNP Paribas
BNP Paribas gagne 8% en Bourse depuis le début de l'année  -  RK

Violemment sanctionnée par les marchés le jour de la publication de ses résultats annuels, la première banque de la zone euro avait, depuis, fait une mise à jour utile. Son résultat net en 2024 sera «au moins supérieur» aux 11,2 milliards d’euros enregistrés en 2023, a confirmé son directeur général Jean-Laurent Bonnafé lors de la présentation des résultats du premier trimestre. Après une journée en dents de scie, le titre a terminé la séance en hausse d’environ 1%.

Sur les trois premiers mois de l’année, le profit net de la banque est ressorti en légère baisse de 2% à 3,1 milliards d’euros, mais ce recul est dû à «la normalisation des activités de marché» après un cycle haut l’an dernier en raison de la forte volatilité. Sans cet effet de base, le résultat aurait progressé de 3%.

BNP Paribas table donc pour 2024 sur des revenus en croissance de plus de 2% et un bénéfice net en hausse, «sachant que le deuxième semestre nous sera nettement plus favorable notamment avec les décisions attendues sur les taux», souligne Jean-Laurent Bonnafé.

Les efforts de la banque française en matière de contrôle des coûts lui ont permis de compenser le ralentissement de l’activité et de bénéficier d’un effet de ciseau positif. Attendu sous les 40 points de base cette année, le coût du risque est resté faible, à 29 points de base des encours.

Le produit net bancaire (PIB), l'équivalent du chiffre d’affaires, a reculé de 0,4% sur la période, à 12,48 milliards d’euros, freiné par la base de comparaison défavorable dans les activités de marché. Selon le consensus FactSet, les analystes anticipaient en moyenne un résultat net de 2,37 milliards d’euros et un PNB de 12,22 milliards d’euros.

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Baisse de la volatilité en Europe

Le pôle banque commerciale (CPBS) a dégagé une croissance de seulement 0,4%, freinée par des éléments défavorables comme la fin de la rémunération des réserves auprès de la Banque centrale européenne (BCE) et ses instruments de couverture contre l’inflation. L’assurance, la gestion de fortune et la gestion d’actifs (IPS) affichent une croissance de 0,8%.

La banque de financement et d’investissement (CIB) a en revanche vu ses revenus se contracter de 4% sous l’effet d’une baisse de 12% dans les activités de marché. BNP Paribas est davantage exposée au continent européen dans les activités de trading taux et matières premières qui ont le plus souffert en ce début d’année. Le groupe insiste toutefois sur «la résilience» de sa BFI grâce à «son modèle diversifié».

En baisse de 10 points de base par rapport à décembre, le ratio de solvabilité CET1 du groupe restait néanmoins élevé fin mars, à 13,1%. BNP Paribas a confirmé avoir redéployé la moitié des 7 milliards d’euros de capital restant issu de la cession de sa filiale américaine Bank of the West, en canalisant deux tiers des montants engagés vers la croissance externe ciblée. La banque a ainsi réalisé des acquisitions «bolt-on», comme sa récente prise de participation de 9% dans l’assureur belge Ageas. Le rachat de la part du chinois Fosun lui permet de sécuriser son partenariat en Belgique avec Ageas, mais aussi de «diversifier son profil de risques». «Cette opération sera bénéfique en termes de commissions et c’est un bon investissement financier», souligne Jean-Laurent Bonnafé.

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