
Les profits de JPMorgan s’envolent à 12,6 milliards de dollars à fin mars

Le bénéfice net de la première banque américaine a bondi de 52% au premier trimestre, à 12,6 milliards de dollars. Le produit net bancaire a grimpé de 25%, pour atteindre 38,35 milliards de dollars.
Les bons résultats de JPMorgan font suite à la fermeture très médiatisée de trois banques américaines le mois dernier, dans le cadre de la pire crise bancaire depuis la crise financière mondiale de 2008. Sur le trimestre, les dépôts moyens de JPMorgan ont diminué de 3% par rapport au trimestre précédent, à 2.320 milliards de dollars.
Les régulateurs ont pris le contrôle de Silicon Valley Bank (SVB) et de Signature Bank lorsque les déposants ont retiré leurs fonds, marquant ainsi les deuxième et troisième plus grandes faillites de l’histoire des Etats-Unis.
JPMorgan a constitué des provisions à hauteur de 2,3 milliards de dollars, soit une augmentation de 56% par rapport à l’année dernière.
Hausse de 80%
Le directeur général Jamie Dimon a déclaré que le consommateur américain et l'économie restaient sains, mais a averti que la crise bancaire pourrait rendre les prêteurs plus conservateurs et pourrait avoir un impact sur les dépenses de consommation.
Les revenus de l’unité de services bancaires aux consommateurs et aux collectivités de JPMorgan ont bondi de 80% pour atteindre 5,2 milliards de dollars, grâce à la hausse des taux d’intérêt.
Les revenus nets d’intérêts de JPMorgan, une mesure de ce qu’elle gagne grâce aux prêts, ont bondi de 49% pour atteindre 20,8 milliards de dollars.
A lire aussi: Les banques américaines sont attendues au tournant après la faillite de SVB
Cependant, son activité de banque d’investissement est restée un point sensible. Ses recettes ont chuté de 24%, en raison de la morosité du marché des fusions et acquisitions et des ventes d’actions. Les revenus du trading ont chuté de 12%, ceux dans la négociation de titres à revenu fixe sont restés stables.
Dans les échanges avant l’ouverture de la Bourse de New York, l’action JPMorgan bondissait de 5,7% en réaction à ces annonces.
(Avec Reuters)
Plus d'articles du même thème
-
La chute se poursuit sur des marchés paniqués par la guerre commerciale
Les Bourses européennes ont ouvert dans le rouge vif lundi après le plongeon des marchés asiatiques. Les taux continuent également à reculer. -
L’emploi américain, une bonne nouvelle dans une période troublée
Les chiffres du rapport mensuel sur le marché du travail ressortent plutôt bons pour le mois de mars. Le détail confirme encore une dynamique faible de l’économie américaine, sans prendre encore en compte les effets des licenciements déjà effectués dans le secteur public, ni ceux liés aux risques économiques résultant de la hausse des droits de douane. -
Harvest commence à sortir du bois après sa cyber-attaque
Sonia Fendler, directrice générale adjointe chez Harvest, est intervenue à la Convention annuelle de l’Anacofi, quelques jours après s'être exprimée lors d'une réunion organisée par la CNCGP. Elle a donné des premiers éléments d’explications sur l’origine de la fuite de données et confirmé que la période d’indisponibilité des services ne sera pas facturée.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions