
Les frais bancaires évoluent de manière contrastée
Après une enquête réalisée en octobre 2010 sur les pratiques des banques en termes de frais et de mobilité, l’UFC-Que Choisir a renouvelé l’exercice en fin d’année dernière. Il s’agissait de faire le point après une année 2013 riche en évolutions pour la banque de détail, avec la loi bancaire (votée en juillet) et l’élaboration du projet de loi Hamon sur la consommation. Auprès de 129 banques, l’association a comparé l’évolution des tarifs avec l’inflation, mesurée à 5,2%.
Signe des temps, les frais de gestion de compte sur internet ont fortement reculé en trois ans (-32%). «Cette baisse accompagne le mouvement massif de délégation des opérations quotidiennes auparavant effectuées par les conseillers en agence et désormais effectuées par les clients», indique l’étude publiée hier. Autre recul notable, celui du coût de mise en place d’un prélèvement (-34%).
La commission d’intervention, désormais plafonnée par la loi bancaire, enregistre un recul de 4,7%. Pour l’association, le montant de la commission demeure toutefois à un niveau «sans commune mesure avec les coûts réellement supportés par les banques». La baisse de 1,1% de l’assurance des moyens de paiement est, elle, jugée «non pertinente, puisque la directive européenne sur les services de paiement est déjà très protectrice pour le consommateur», conteste Nicole Perez, animatrice de la commission banques-finance de l’UFC-Que Choisir. Une baisse insuffisante eu égard au service rendu, estime l’association. Concernant la carte bancaire, l’UFC-Que Choisir reconnaît une augmentation «maîtrisée».
L’association concentre ses critiques sur la flambée des frais facturés pour un retrait hors réseau (+68%) et pour la tenue de compte, dont le coût a doublé. Dans le premier cas, la hausse paraît d’autant moins justifiée que depuis le 1er octobre 2011, l’autorité de la concurrence a réduit la commission interbancaire de 21%. Le doublement des frais de tenue de compte s’explique lui par sa généralisation: 61% des banques les pratiquent aujourd’hui, contre 32% en 2010. Une manière de compenser la limitation des tarifs surveillés par l’Observatoire des tarifs bancaires.
L’association souligne également que certaines banques prennent le passage au Sepa comme prétexte pour facturer des frais de «mise en place de prélèvement», voire d’information sur le système européen unique de virement et prélèvement.
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