
Les femmes représentent moins de 20% des plus gros salaires dans la city

Le poids des femmes dans les meilleurs salaires de la finance au Royaume-Uni est faible et il régresse. Selon une récente étude de la London School of Economics et du Woman in Banking and Finance, elles représentaient 19,4% du top 1% des plus grosses rémunérations dans les services financiers et professionnels britanniques sur une période s'étirant de début 2020 à mi-2023, contre 19,7% au cours des trois années précédentes, avant la pandémie de Covid-19.
«Le manque de progression des femmes vers les postes les plus élevés dans les services financiers et professionnels est un facteur important qui contribue à l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes», a réagi Grace Lordan, professeure associée à la LSE, selon des propos rapportés par Reuters. «Nous reculons, mais cela ne me surprend pas. Pour que des progrès soient accomplis, il faut que l’on reconnaisse que la diversité est bonne pour les affaires».
Selon les données salariales de 21 sociétés examinées par Reuters en avril dernier, certaines des plus grandes sociétés financières britanniques paieraient les femmes 28,8% de moins en moyenne que leurs homologues masculins.
A lire aussi: Moins d'un tiers des décisionnaires de la finance sont des femmes
Du mieux dans le top 10%
Les résultats de l'étude de la London School of Economics sont toutefois plus encourageants si on observe d’autres indicateurs. La part des femmes dans les 10% les mieux rémunérés a ainsi progressé de 2,5 points de pourcentage pour atteindre 28,3%. Leur poids dans les postes à responsabilité (directrices, managers...) a également gagné 2,1 points, à 37,4%, alors qu’il a reculé de 2,7 points dans les postes administratifs et de secrétariat, tout en restant nettement majoritaire, à 70,2%.
Au global, les femmes représentent toujours 44,2% des emplois dans les services professionnels et financiers britanniques mais seulement 36,9% des emplois à temps plein, un chiffre qui est toutefois en amélioration de 1,4 point de pourcentage en trois ans.
(Avec Reuters)
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