
« Les étudiants ont suivi un semestre d’enseignement sur la fintech »
Comment est née l’idée du Fintech Innovation Challenge ?
Il y a quatre ans, lorsque je créais le département dédié aux fintech de KPMG, j’ai pris conscience que la transformation des services financiers allait prendre de l’ampleur et qu’il était primordial que ses implications soient intégrées dans la formation des générations à venir. J’enseignais déjà parallèlement depuis plusieurs années à l’université Paris-Dauphine. Lors d’une discussion avec le directeur du master 224 Banque et Finance, nous avions parlé des bouleversements du secteur financier et de la façon d’intégrer les idées de demain dans l’enseignement en finance en passant de la théorie à la pratique. L’idée du « Fintech Innovation Challenge » est alors venue et je l’ai proposée à l’Université.
Comment se déroule en amont la préparation à cet exercice pratique ?
Les étudiants ont suivi un semestre d’enseignement sur la fintech, à savoir 90 heures sur le marché, la création entrepreneuriale, l’environnement réglementaire, la levée de fonds et les relations avec les investisseurs. Ils ont aussi bénéficié d’une séance de partage d’expérience avec cinq dirigeants de fintech (Nickel, Manager.One, Younited Credit, Hipay et Bizao – dont je suis aujourd’hui membre du comité de direction). Ils ont ensuite eu trois mois pour préparer, par groupe de six environ, leur projet de fintech afin de réaliser une présentation complète devant le jury.
Qui compose le jury ?
Nous renouvelons le jury à chaque fois pour l’enrichir d’idées et de sensibilités complémentaires. Pour cette troisième édition, nous avons accueilli Guillaume Eymar de Cambon Partners, Rodolphe Falzerana, coach d’entreprises et start-up, Olivier Jean de Nickel, Cécile Bulle de Dauphine-Incubateur, Isabelle Budd, investisseuse pour Fast Forward et Alice Daguerre de KPMG Regulatory.
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