
Les catastrophes naturelles ont déjà coûté 50 milliards de dollars aux assureurs en 2023

La flambée du coût des catastrophes naturelles pour l’économie se confirme. Selon les estimations de l’institut Swiss Re, la facture s’est élevée à 120 milliards de dollars (109 milliards d’euros) au premier semestre 2023. Un chiffre en léger repli par rapport aux 123 milliards enregistrés à la même période de l’an dernier, mais 46% supérieur à la moyenne décennale qui s’établit à 82 milliards de dollars selon le réassureur.
Les pertes assurées, qui représentent le coût de ces évènements pour le secteur de l’assurance, sont estimées à 50 milliards de dollars par Swiss Re pour les six premiers mois de l’année, contre 48 milliards un an plus tôt. Un chiffre supérieur de 54% à la moyenne enregistrée sur les dix dernières années.
34 milliards aux Etats-Unis
L’essentiel de la facture est situé aux Etats-Unis où une série d’orages et tornades a entraîné des pertes assurées de 34 milliards de dollars au premier semestre. Il s’agit du chiffre «le plus élevé jamais enregistré sur une période de six mois», selon l’étude du réassureur suisse. Ailleurs dans le monde, deux évènements climatiques extrêmes en Nouvelle-Zélande ont entrainé une facture pour le secteur de 2,3 milliards de dollars et de fortes pluies ont coûté 0,6 milliard en Italie. Le tremblement de terre qui a touché la Turquie et la Syrie en février dernier constitue la catastrophe la plus coûteuse, avec des pertes assurées estimées à 5,3 milliards de dollars et une facture économique globale de 34 milliards, selon la Banque Mondiale.
A lire aussi: L’assurance des catastrophes naturelles à l’épreuve de la sécheresse
Une nette hausse tendancielle du coût des catastrophes naturelles que Swiss Re lie sans équivoque au changement climatique. «Les effets du changement climatique sont déjà visibles dans certains risques tels que les vagues de chaleur, les sécheresses, les inondations et les précipitations extrêmes. Outre l’impact du changement climatique, l’aménagement du territoire dans les zones côtières et fluviales les plus exposées et l’expansion urbaine dans les zones sauvages créent une combinaison difficilement réversible d’expositions de grande valeur dans des environnements à haut risque», estime le chef économiste du réassureur, Jérôme Jean Haegeli, cité dans le communiqué de presse.
Plus d'articles du même thème
-
Groupama enregistre le résultat le plus élevé de son histoire
L’assureur mutualiste affiche des résultats 2024 en nette progression par rapport à l’exercice précédent grâce à la bonne tenue de l’ensemble de ses activités d’assurance et une sinistralité "climatique" clémente. Toutefois, le ratio de solvabilité pâtit d’effets de marché défavorables et d’exigences en capital plus élevées. -
Harvest commence à sortir du bois après sa cyber-attaque
Sonia Fendler, directrice générale adjointe chez Harvest, est intervenue à la Convention annuelle de l’Anacofi, quelques jours après s'être exprimée lors d'une réunion organisée par la CNCGP. Elle a donné des premiers éléments d’explications sur l’origine de la fuite de données et confirmé que la période d’indisponibilité des services ne sera pas facturée. -
Le courtier en assurances Adélaïde confirme ses ambitions de croissance
Le groupe de courtage familial indépendant boucle une belle année 2024 et entend bien continuer sur cette lancée. Un nouveau directeur général pour Verlingue attendu fin avril viendra renforcer encore la dynamique de croissance de la filiale historique du groupe.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions