
Les banques se reprennent en Bourse après des précisions sur la taxe italienne

Totalement inattendue, la décision du gouvernement italien de taxer les surprofits de ses banques a fait vaciller l’ensemble du secteur en Europe mardi. L’indice Stoxx 600 des banques a abandonné 2,7% et les groupes italiens Intesa Sanpaolo et Unicredit ont plongé respectivement de 8,7% et 5,9%. A la Bourse de Paris, BNP Paribas, la Société Générale et le Crédit Agricole ont perdu entre 1,7% et 3%.
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1,9 milliard
Mais les précisions apportées par les autorités italiennes sur ce projet dès le 8 août au soir ont tempéré les inquiétudes des investisseurs. Le ministère de l’économie a notamment indiqué que le montant dû par les banques au titre de cette nouvelle taxe ne pourra pas excéder 0,1% de leurs actifs. Selon Andrea Lisi, analyste chez Equita, ce plafond réduit le coût de la mesure de plus de 4 milliards à environ 2 milliards d’euros pour le secteur. De son côté, UBS l’estime désormais à 1,9 milliard d’euros et ses analystes ont diminué leur estimation de son impact sur les profits des valeurs financières italiennes de 3 à 10 points de pourcentage. Unicredit verrait son profit net 2023 réduit de 8% et Intesa Sanpaolo serait affecté à hauteur de 15% selon les calculs de la banque suisse.
A la Bourse de Milan, le premier a rebondi de 4,4% mercredi et le second s’est adjugé 2,3% après ces mises à jour. A Paris, BNP Paribas s’est repris de 1,4% et la Société Générale de 1,3%. Le Stoxx 600 du secteur s’est offert un rebond de 0,9%.
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Dans le sillage des valeurs bancaires, l’ensemble de la cote européenne a également repris des couleurs. L’Euro Stoxx 50 a gagné 0,6%, le CAC 40 0,7% et le Dax de 0,5%. La Bourse italienne a grimpé de 1,3% après avoir perdu plus de 2% la veille.
(Avec Agefi-Dow Jones)
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