
Les assureurs sont appelés à accroître leurs engagements climatiques

Les assureurs progressent dans leurs engagements climatiques, mais il leur reste encore un long chemin à parcourir pour respecter l’accord de Paris. Selon l’étude Insurance Scorecard 2022, qui évalue et classe les politiques sectorielles charbon, pétrole et gaz des plus grands assureurs et réassureurs mondiaux, 25 de ces 30 plus grands disposent d’une politique de désengagement du charbon en 2022, contre «seulement» 22 en 2021. 19 se sont engagés dans une politique de retrait du pétrole et gaz, contre 13 en 2021 et 20 refusent désormais de couvrir les nouvelles centrales et mines de charbon.
Des progrès qui ne contentent pas pour autant Insure Our Future, une campagne internationale d’ONG qui appelle les compagnies d’assurance à sortir du charbon, du pétrole, et du gaz, en accord avec une trajectoire limitant le réchauffement climatique à 1,5°C et qui publie l’étude. En moyenne, les assureurs évalués pour ce rapport ont obtenu 3,3 points sur 10 pour leurs politiques de souscription relatives au charbon, mais seulement 1,1 point sur 10 pour leurs politiques relatives au pétrole et au gaz.
Energie de transition
Reclaim Finance, qui fait partie de ces ONG, pointe en particulier l’assureur Axa et le réassureur Scor. Axa, deuxième au classement général derrière Allianz, ne prend que la septième place en matière d’assurance pétrole et gaz tandis que Scor sort du top 10 après une politique d’exclusion dans le domaine jugée « timide ».
«Allianz et Munich Re, leaders mondiaux de l’assurance et de la réassurance, ont indiqué cette année leur refus de couvrir les nouveaux champs pétroliers et gaziers. Axa et Scor ne peuvent plus ignorer ces signaux forts contre l’expansion pétro-gazière», abonde Ariel Le Bourdonnec, chargé de campagne Assurance chez Reclaim Finance. Chez les deux acteurs, le gaz est considéré comme une énergie de transition, contrairement à la vision de l’ONG.
«Axa a été leader sur sa politique d’exclusion du charbon et a renforcé ses exclusions sur le pétrole, réagit l’assureur français. Nous continuons à assurer, pour le moment, de nouveaux projets sur le gaz car il s’agit d’une industrie nécessaire pour la transition. De manière générale, Axa n’investit que dans des entreprises avec des plans de transition crédibles. C’est aussi le sens des engagements que nous avons pris en 2021 sur nos activités de souscription et qui sont en cours de finalisation ».
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