
Les assureurs proposent un nouveau dispositif face à la dépendance

Il y a une urgence et une exigence que nous partageons à contribuer à trouver des solutions pour les familles touchées par ce fléau qu’est la dépendance ». Les mots prononcés mardi par la présidente de la Fédération française de l’assurance (FFA), Florence Lustman, se traduisent dans les faits avec la proposition de mise en place d’un dispositif de prise en charge du risque « dépendance » à travers un nouveau contrat de complémentaire santé responsable. Formulée dans un livre blanc traitant du sujet de la dépendance liée à l’âge publié mardi, la proposition est coconstruite avec la Mutualité Française (FNMF) et à vocation à être présentée aux différents candidats à l’élection présidentielle.
Alors que des solutions par capitalisation proposées par les assureurs existent déjà, ce dispositif consisterait à verser une rente viagère en cas de dépendance selon les critères de la Sécurité sociale (GIR 1 et GIR 2) contre un tarif unique. « Si la garantie était incluse dans les contrats à partir de 42 ans pour une rente mensuelle de 500 euros cela correspondrait à une cotisation mensuelle de 13,7 euros », calcule par exemple Jean Malhomme, président de la Commission des assurances de personnes de la FFA, en rappelant que l’âge et le montant des cotisations devraient être fixés avec les pouvoirs publics. En plus du volet financier, un volet service serait compris, comprenant par exemple de la prévention.
Réduction de la TSA
La nouvelle garantie serait rattachée aux nouveaux contrats d’assurance complémentaire santé responsables et ne couvrirait que les personnes qui tomberaient en dépendance le lendemain de sa mise en place. Les organismes collecteraient des ressources qui seraient transmises à un pool de co-réassurance qui gérerait le risque et effectuerait le pilotage à long terme en cohérence avec les pouvoirs publics. L’organisation pose comme condition de réussite du dispositif une réduction de la Taxe de solidarité additionnelle (TSA), de 13,27% sur les contrats responsables, pour permettre une meilleure attractivité.
« Notre proposition est aménageable et a le mérite de faire bénéficier tous les français au dispositif pour un coût modéré grâce à la mutualisation », estime Florence Lustman, qui fustige le manque d’avancées dans le domaine : « La loi de création d’une cinquième branche de la Sécurité Sociale dédiée à l’autonomie est un contenant sans contenu. »
Plus d'articles du même thème
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions