
Les assureurs français montent au front pour le reconfinement

Ils avaient été accusés de ne pas en faire assez lors du premier confinement, au point d'être rappelés à l’ordre par les pouvoirs publics et contraints d’abonder un fonds de solidarité. Les membres de la Fédération française de l’assurance (FFA) ont cette fois décidé de prendre les devants en terme de communication, en annonçant vendredi une série d’engagements vis-à-vis de leurs clients particuliers et entreprises.
En tant que bailleurs, les assureurs français s’engagent collectivement «à renoncer à au moins un mois de loyer pour les entreprises fermées administrativement de moins de 250 salariés et pour les hôtels, cafés et restaurants, durant les mois d’octobre, novembre et décembre 2020», selon un communiqué.
La profession va aussi «continuer à assurer les commerces qui ont été forcés de fermer sur décision administrative, même en cas de retard de paiement de leurs primes d’assurance pendant toute la période de confinement ; offrir la couverture prévoyance pour toute personne vulnérable en affection longue durée, placée en arrêt de travail selon la procédure dérogatoire prévue aujourd’hui par la Sécurité sociale ; étendre la couverture du matériel informatique des entreprises sur le lieu de résidence de leurs collaborateurs.»
Le premier confinement, en mars, avait été marqué par de nombreux litiges entre assureurs et entrepreneurs, notamment dans le secteur de la restauration, en raison de l’interprétation des clauses d’assurance pertes d’exploitation prévues dans les contrats. Une mauvaise publicité pour la profession. «Notre plan de relance dépassera 1,5 milliard d’euros et les mesures de solidarité prises collectivement ou individuellement s’élèvent à 2,3 milliards, s'était défendue Florence Lustman, présidente de la FFA, dans les colonnes de L’Agefi Hebdo en juillet. Malheureusement, il semble que ces engagements n’aient pas tous été entendus.»
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