
Le coût des orages dépasse déjà le milliard d’euros en un mois pour les assureurs

Pas d’éclaircie en vue pour les assurés et les assureurs concernant le coût des orages. France Assureurs estime ainsi que les intempéries qui ont touché de nombreuses régions françaises entre le 2 juin et le 5 juin, notamment des orages de grêles mais aussi d’autres phénomènes comme des coulées de boue dans le Grand-Est, ont provoqué 258.000 sinistres pour un coût estimé de 940 millions d’euros.
L’assurance habitation et auto sont les plus concernées avec des sinistres estimés respectivement à 410 et 370 millions d’euros. Les biens professionnels, pour un coût de 90 millions d’euros, et les biens agricoles et récoltes, pour un coût de 70 millions d’euros, complètent l’estimation.
«L’état de catastrophe naturelle a été reconnu pour plusieurs communes qui ont subi des dommages liés aux inondations et coulées de boue à la suite de ces intempéries. Les assureurs se sont rapidement mobilisés pour faire face à l’afflux de déclarations de sinistres», explique France Assureurs. Certaines compagnies prennent aussi des initiatives, à l’image d’Axa France qui a annoncé en début de semaine la création d’un fonds de solidarité de 1 million d’euros pour «soutenir les clients en situation de détresse en complément d’indemnisation des dégâts matériels lorsque leurs contrats ne prévoient pas la garantie adaptée».
Après les orages et inondations qui ont touché de nombreuses régions françaises entre le 20 et le 23 mai pour un coût de 323 millions d’euros, le coût total estimé des intempéries depuis le 20 mai dépasse donc le milliard d’euros. Météo France continue de placer plusieurs départements en alerte orange «orages» pour les jours à venir.
Les catastrophes naturelles devraient coûter plus de 3 milliards d’euros en 2022. Début mars, France Assureurs a aussi estimé que les tempêtes Eunice et Franklin, qui ont balayé le Nord de la France fin février, ont occasionné plus de 226.000 sinistres pour un coût de 415 millions d’euros.
Les assureurs, confrontés au coût croissant des sinistres liés au réchauffement climatique, pourraient voir un autre orage les toucher : ils sont attendus ce jeudi par le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire. Si l’ordre du jour ne leur a pas été précisé, la question des tarifs devrait être le fil conducteur des dicussions. Les assureurs devront jouer l'équilibre entre inflation des sinistres qui pèse sur leur rentabilité techique et demande de baisses des tarifs pour répondre aux enjeux de pouvoir d’achat.
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